Photo - maman qui allaite son nouveau-né

Les causes d’une insuffisance de lait liées à la mère et à la pratique

Postnatal

Assurez-vous d’avoir lu la première partie de ce billet, Insuffisance ou manque de lait maternel.

Mise à jour de l’article : octobre 2023.

Les causes d’une insuffisance de lait liées à la mère et à la pratique peuvent être nombreuses : 

  • La sucette d’amusement : Des parents utilisent la sucette d’amusement à profusion au lieu de mettre le bébé au sein pour stimuler la production. Cela interfère dans la production lactifère. (Diminution de la fréquence des tétées.)
  • La prise au sein : il y a des mamans qui ont des mamelons plats ou de gros mamelons. Selon la bouche et la morphologie du bébé, il ne lui est pas toujours facile de prendre le mamelon au complet dans sa bouche. Ainsi, la stimulation des neurotransmetteurs à la base du mamelon ne se fait pas correctement.
  • Photo - maman qui allaite son bébéLa position du bébé : il est important de bien positionner le bébé pour la tétée pour une meilleure stimulation. Parfois ne suffit que d’aligner le bébé un peu différemment vers le sein et voilà que la prise est améliorée.
  • Il faut stimuler les deux seins à chaque boire pour favoriser la production de lait et un bon débit de lait pour le bébé, rarement un seul puisque cela peut diminuer avec le temps la production de lait de la maman.
  • La médication : Si la mère prend une médication quelconque, cela peut indirectement influer sur la production (comme par exemple certains décongestionnants avec pseudoéphédrine). Les hormones sont très sensibles, parfois même lorsqu’on utilise des médications théoriquement compatibles avec l’allaitement. C’est différent pour chaque femme, il faut demeurer vigilant.
  • L’hypothyroïdie : Si la mère fait de l’hypothyroïdie (une diminution du travail de la glande thyroïde qui a une influence sur plusieurs autres organes du corps), cela peut impacter la production. Si on traite cet état, on stabilise souvent la production par la suite.
  • L’hypoplasie : Une mère connue pour une hypoplasie, c’est‑à‑dire qu’elle a naturellement moins de glandes mammaires dans ses seins. L’hypoplasie peut toucher un sein seulement (unilatéral) ou les deux à la fois (bilatéral). Vous pouvez demander un examen de vos seins à votre intervenant pour valider cela. Aussi, si vous n’avez pas observé que vos seins avaient vraiment changé durant toute la grossesse, cela peut être un indice.
  • La réduction mammaire : Une maman qui a eu une chirurgie aux seins pour enlever des glandes mammaires (réduction mammaire) pour des problèmes de maux de dos ou autres. Si on a changé le mamelon de place, on a coupé les terminaisons nerveuses qui vont au mamelon et coupé par le fait même le signal vers le cerveau pour la production de lait.
  • Les prothèses mammaires : On voit de plus en plus l’inverse, soit des prothèses mammaires ajoutées à certaines mamans. Si le mamelon n’a pas changé de place et qu’on a introduit la prothèse sous le sein, en général, il n’y a pas de problème de production de lait. Mais, on surveille quand même toute chirurgie. On a touché et traumatisé les structures. En règle générale, il n’y a pas de problématique à nourrir le bébé avec une augmentation mammaire.
  • Les ovaires polykystiques : Si la mère a déjà eu un diagnostic d’ovaires polykystiques, cela peut influencer aussi la production lactifère.
  • Une rétention placentaire.
  • Une hémorragie post-partum.
  • L’hypertension et une prééclampsie.
  • Le diabète de grossesse, avec insuline.
  • Une mastite.
  • Toute la fatigue, le stress et la douleur ailleurs sur le corps peuvent bien entendu influencer négativement la production de lait.
  • La caféine et la prise de tabac peuvent également influencer la production.
  • Une nouvelle grossesse.

L’intervenant vous conseillera lorsque les causes potentielles seront identifiées, qu’il connaîtra l’histoire de la grossesse et de l’accouchement et qu’il observera une tétée, prendra le poids du bébé et s’assurera que sa prise de poids est d’au moins 25 à 30 g par jour. Dans un premier temps, il pourrait vous conseiller des mesures non pharmacologiques pour améliorer la situation pour vous et pour votre bébé :

  • Revoir les positions d’allaitement;
  • Revoir votre médication (ex. : contraception, le synthroide pour l’hypothyroidie, le fer pour traiter l’anémie);
  • Utiliser un matériel d’aide à l’allaitement judicieusement, comme, le bout de sein (ex. : mamelon plat), le tire-lait électrique (augmenter la stimulation) etc. selon la situation;

  • Complémenter le bébé temporairement pour sa prise de poids? Si oui, comment, avec le cup, avec le lactaid (petit tube) ou avec la cuillère pour ne pas le confondre et nuire à l’allaitement?

Je ne peux vous dire ce qui sera le mieux pour vous, car chaque situation est unique. Chose certaine, tous les efforts seront mis à combler les besoins du bébé le plus vite possible sans compromettre l’allaitement et à donner toutes les chances de succès à la mère de continuer à nourrir son bébé.

Pour lire la suite, voir Petits trucs pratico-pratiques pour éviter le manque de lait maternel.

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Par Marie Fortier Temps de lecture: 4 min
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