Photo - Développement moteur du nourrisson : Jouer sur le ventre

Pour mieux comprendre le développement moteur de votre bébé, accédez au lien suivant, Le développement moteur du nourrisson.

Depuis la venue des directives de l’Institut de la santé publique du Québec et de la Société canadienne de pédiatrie concernant le dodo « sur le dos » des bébés afin de prévenir le syndrome de la mort subite du nourrisson, on remarque que plusieurs parents pensent, à tort, qu’ils sont obligés de coucher leur bébé ainsi en tout temps, ce qui limite grandement leur développement moteur.

Le bébé doit être mis régulièrement en position ventrale, c’est un essentiel dans son exploration sensori‑motrice. Chaque jour, on peut facilement mettre le bébé sur le ventre de 10 à 15 fois. Il apprendra ainsi à lever sa tête, à mettre du poids sur ses mains, à lever ses fesses, à ramper, à marcher à 4 pattes, puis à se soulever et ensuite marcher. Le changement de couche est souvent un bon moment pour le faire de façon répétitive.

Coucher continuellement sur le dos peut créer un décalage dans les performances motrices à acquérir par les bébés pour se déplacer. Sous surveillance, il n’y a aucun problème, bien au contraire, de coucher le bébé sur le ventre, sur les deux côtés en alternance pour favoriser une variation des positions de sommeil dans un 24 h.

Photo - maman qui pratique le peau à peau avec bébéLa pratique du peau à peau chez le jeune bébé est très aidante également puisqu’elle favorise la position ventrale du bébé sur son parent et prévient en même temps la plagiocéphalie (tête plate) positionnelle chez les nouveau‑nés.

Un bébé aura souvent une tendance naturelle à faire ce qui semble le plus facile, le plus simple pour lui, afin de minimiser l’effort à mettre pour arriver à son but. C’est pourquoi on peut qualifier certains bébés de plus paresseux ou plus passifs. Ils demanderont davantage de stimulation, d’encouragement pour provoquer le désir de faire autrement.

Même si le développement d’un enfant est un processus dynamique et individuel, on doit parfois, comme parent, donner un petit coup de pouce à certains apprentissages. Aussi, quand un intervenant évalue un bébé dans son développement, il regarde l’ensemble de la situation, la globalité de l’enfant avant de rendre son jugement clinique et de faire son diagnostic.

Les deux premières années de vie d’un enfant sont cruciales au niveau du développement sensori‑moteur (sens et activité). C’est à cette période précise que l’enfant construit les bases qui lui serviront tout le reste de sa vie. C’est une période sensible qui demande une stimulation optimale avec un « ni trop », « ni trop peu ». Quand l’environnement est stimulant et encourage ses apprentissages, le bébé deviendra un enfant vif, confiant et sûr de lui. Comme parent, il ne faut pas viser à accélérer le processus développemental de son enfant en le « surstimulant ». Rappelez‑vous qu’un bébé qui semble bien en avance sur les étapes habituelles, ce n’est pas toujours positif. Escamoter certaines étapes peut lui causer plus de tort que de bien à court, moyen et long terme.

Pour poursuivre la lecture de ce sujet, voir Les fondements du développement physique d’un bébé.