Afin de connaître les particularités du syndrome SMSN, voir le début du billet : Le syndrome de la mort subite du nourrisson (SMSN)
Bien que la véritable cause du SMSN reste inexpliquée, la recherche continue. On ignore encore s’il sera possible d’identifier une cause unique à ce syndrome. On a trouvé néanmoins que certaines maladies peuvent avoir des conséquences sur le bébé et être à l’origine du SMSN comme : la méningite, l’encéphalite ou autres affections congénitales ou métaboliques passées inaperçues après la naissance. De plus, on peut identifier des indices qui peuvent aussi expliquer le déclenchement du SMSN, dont :
1. La façon de dormir
Certains cas de SMSN pourraient être causés par la position du bébé, couché sur le côté ou sur le ventre, la tête vers le bas. La Société canadienne de pédiatrie, la Fondation canadienne pour l’étude de la mortalité infantile, l’Institut canadien de la santé infantile et Santé Canada recommandent que tous que les nourrissons normaux en bonne santé soient couchés sur le dos pour dormir. Les parents devraient placer leur bébé sur le ventre plusieurs fois par jour pendant les heures d’éveil et le garder à l’œil durant ces périodes. La position sur le ventre peut aider à prévenir la « tête aplatie » (plagiocéphalie) et contrebalancer les effets sur le développement musculaire de la position de sommeil sur le dos.
2. Un contrôle de la température insuffisant
Certains nourrissons peuvent mal contrôler leur température. Il y a quelque temps, la majorité des cas de SMSN se produisaient en hiver, peut‑être du fait que les bébés étaient emmaillotés de façon excessive et couraient le risque de subir une augmentation de leur température. Nous avons maintenant des données qui montrent qu’il n’y a pas de différence saisonnière dans le nombre de cas de décès dus à ce syndrome. Toutefois, le chauffage exagéré est toujours considéré un facteur de risque.
3. Des anomalies du système nerveux central (ou génétique)
Bien que les bébés morts du SMSN aient pu avoir l’air en parfaite santé, ils avaient peut‑être une anomalie non identifiée du système nerveux central (cerveau, nerfs ou moelle épinière). Par exemple, certains enfants peuvent avoir des parties de leur système nerveux central qui ne sont pas assez développées (prématurité, immaturité des systèmes).
Des chercheurs soutiennent que certains bébés seraient plus vulnérables au syndrome de la mort subite du nourrisson, car ces bébés seraient possiblement porteurs d’un gène particulier. Les recherches sont faites à ce propos et se poursuivent pour mieux comprendre le phénomène. Selon les dernières données, certains scientifiques disent avoir identifiés une anomalie au niveau du tronc cérébral des bébés décédés dans les conditions décrites par le SMSN comparativement aux bébés sains. Cette région du cerveau est responsable du contrôle de la respiration et des mouvements de la tête et cou du bébé. C’est ce qui amène à croire que cette différence au niveau structurelle est possiblement la cause du SMSN mais reste à développer les tests nécessaires pour le dépister maintenant.
4. Un contrôle de la respiration défectueux
Les bébés affectés peuvent présenter des défauts touchant le contrôle de la respiration ou la capacité respiratoire. Les recherches ont montré que certains bébés peuvent souffrir d’anomalies respiratoires marginales qui pourraient résulter du retard de développement des parties du système nerveux contrôlant la respiration.
5. Une exposition à la fumée du tabac
L’exposition à la fumée est un facteur de risque pour les bébés à naître, même durant la grossesse et les nourrissons. L’exposition à la fumée a été identifiée comme l’un des risques les plus importants pour le SMSN. Plus l’exposition à la fumée est importante, plus le risque est élevé.
Pour connaître les facteurs reliés au SMSN, consultez Les facteurs de risque à la mort subite du nourrisson.