Assurez-vous d’avoir lu la première partie, La peur de l’accouchement, vous connaissez? Cette peur se nomme la tocophobie.
Il existe deux types de tocophobie : primaire et secondaire.
La tocophobie primaire
La tocophobie primaire fait référence à la peur profonde de la maternité et de l’accouchement, sans jamais avoir vécu l’expérience. Ces femmes qui n’ont jamais été enceinte (nullipare) craignent la situation juste à l’imaginer. Souvent, lorsqu’on questionne leur ressenti, on constate que cette peur date souvent de plusieurs années auparavant, souvent même depuis leur adolescence. Avoir subi des abus sexuels ou avoir vu des films d’accouchement traumatisants, avoir entendu des personnes parler négativement de leur grossesse ou de leur accouchement peuvent être à l’origine de cette peur incontrôlable. Sans même avoir vécu l’expérience, ces femmes douteront et auront moins confiance en leur capacité de porter et de mettre au monde un bébé.
Plusieurs mythes existent encore aujourd’hui autour de la grossesse et de l’accouchement. Pour une femme (un couple) profane dans ce domaine, il est difficile de savoir ce qui est fondé et ce qui ne l’est pas. Les différentes sources d’information en ligne ne sont pas toujours fiables et crédibles et peuvent ajouter à la peur! La peur de mourir à l’accouchement, la peur de vivre une douleur insurmontable, la peur que le bébé subisse des traumatismes importants qui auront des répercussions graves sur le reste de sa vie, etc. sont des exemples souvent rapportés par ces femmes (couples).
La tocophobie secondaire
La tocophobie secondaire touche davantage les femmes qui ont déjà eu une expérience d’enfantement (multipare). Cette peur est le plus souvent directement liée à leur vécu antérieur plus traumatisant qu’attendu.
Des complications majeures lors de la grossesse ou de l’accouchement, un bébé qui a une anomalie quelconque, un bébé qui est mort‑né sont des exemples typiques des réactions de peur de ces femmes et de leur crainte de revivre pareille ressentis. C’est comme vivre un choc post‑traumatique.
Sans m’avancer sur des chiffres précis qui varient d’une étude à l’autre, il semble que ce type de tocophobie soit plus fréquent que la tocophobie primaire.
Pour poursuivre la lecture, voir Les facteurs prédisposants à la tocophobie.