La césarienne est une autre façon de mettre au monde un bébé et il est primordial d’en parler lors de la préparation à l’accouchement puisque c’est un scénario possible, et ce, pour diverses raisons.
Les parents bien préparés, on le sait, sont plus calmes, comprennent mieux le contexte, les indications, et surtout, les risques associés à faire ou à ne pas faire une césarienne. Il y a plusieurs contextes qui l’exigent : en urgence, de façon élective (prévue d’avance) et durant le travail. Un.e gynécologue ou un.e chirurgien.ne pratiquera cette intervention.
Les parents bien préparés, on le sait, sont plus calmes, comprennent mieux le contexte, les indications, et surtout, les risques associés à faire ou à ne pas faire une césarienne.
Selon les statistiques canadiennes, c’est tout près de 28%* des accouchements qui seront par césarienne. (*SOGC, 2019.)
Une césarienne est une chirurgie qui permet la naissance d’un ou de plusieurs bébé(s) par voie abdominale lorsqu’un accouchement par voie vaginale ne peut être pratiqué, ou lors d’une situation d’urgence.
La césarienne d’urgence
Une césarienne d’urgence se fait habituellement dans les minutes qui suivent une situation observée. Par exemple des saignements reliés à un décollement placentaire ou à un placenta prævia (placé dans le col de l’utérus), une diminution inquiétante du rythme cardiaque du bébé ou encore une procidence du cordon (ce dernier descend devant la tête du bébé dans le bassin de sa mère). Dans de telles circonstances, le temps est compté! Il peut arriver dans ce cas que le père ou autre personne significative ne soit pas invité à être présent dans le bloc opératoire, compte tenu de la vitesse d’exécution et du haut niveau d’attention et de concentration qu’il faut garder vis-à-vis la mère et son bébé. De plus, si la femme qui accouche n’est pas déjà anesthésiée, il arrive que l’on doive l’endormir pour accélérer la procédure et sortir le bébé rapidement.
La césarienne planifiée
Le contexte de la césarienne planifiée (itérative) fait davantage référence à des situations de santé vécues pendant la grossesse, à des raisons connues d’avance pour envisager cette chirurgie avant même un essai de travail. Voici quelques exemples fréquents : le placenta est mal placé, le bébé est trop gros, le bébé se présente par le siège… Cela peut aussi être relié à une condition de la maman tel un problème physique (ex. : fibrome, plaie herpétique à la vulve) ou une maladie chronique (ex. : diabète mal contrôlé) ou un antécédent de césarienne.
Les avantages d’une césarienne planifiée se résument à :
- Éviter un travail non nécessaire;
- Éliminer la crainte de l’accouchement vaginal;
- Connaître sa date d’accouchement à l’avance;
- Moins de traumatismes au niveau du plancher pelvien;
- Éviter une césarienne durant le travail.
Lorsqu’une césarienne est planifiée, il se peut que l’on vous propose une rencontre préparatoire avant l’intervention.
Il se peut également que la césarienne ne soit ni planifiée ni urgente, mais quand même nécessaire dans certaines circonstances. Par exemple, on procédera à cette intervention au cours du travail s’il y a un arrêt de progression (le col ne change pas), un positionnement sous-optimal du bébé qui empêche sa descente dans le bassin, des contractions inefficaces, un cœur fœtal avec décélérations importantes après la contraction, etc.
Déroulement d’une césarienne
La chirurgie nécessitera d’installer un soluté et une sonde urinaire, faire une anesthésie (une péridurale, une rachidienne ou une anesthésie péridurale et une rachidienne combinée), surveiller vos signes vitaux puis, faire une coupure à l’horizontale juste au-dessus du pubis afin de pouvoir accéder à l’utérus. La vessie de la femme sera au préalable vidée avec une sonde urinaire qui restera en place durant toute l’opération afin d’éviter d’être traumatisée au passage. La femme qui doit avoir une césarienne restera, pour la plupart, éveillée durant la chirurgie grâce à son anesthésie régionale. Il est très rare qu’une mère soit endormie pour sortir le bébé, mais parfois il est nécessaire de le faire dans certaines situations.
La chirurgie comme telle dure environ 45 minutes et la période de surveillance post-chirurgie est d’environ une heure et demie. La convalescence est d’environ 6 semaines après une césarienne. Il faut en ce sens prévoir de l’aide à la maison pour les 2 ou 3 premières semaines pour que la maman puisse se consacrer à sa propre récupération et aux soins de son bébé en reprenant doucement son quotidien.
Marie Fortier
La spécialiste des bébés
Mise à jour de l’article : octobre 2024.
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- Vivre la césarienne
- Forceps ou césarienne
- Les réalités de l’accouchement
- Pourquoi prendre des cours prénataux?
- Parlons placenta
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