Pour connaître les effets du peu de liquide amniotique, consultez le précédent billet : L’oligoamnios ou une faible quantité de liquide amniotique
Comment diagnostique-t-on l’oligoamnios ? Le médecin (ou intervenant de la santé) qui suit votre grossesse regarde à chaque rendez-vous comment évolue la grosseur de votre ventre. La grosseur doit suivre, à peu près, le nombre de semaines de votre grossesse en centimètres. Par exemple, 28 centimètres à 28 semaines de grossesse. La mesure de la hauteur utérine nous informe ainsi de la croissance du bébé et du liquide en quantité suffisante. Ainsi, si la hauteur utérine est plus petite que l’âge de grossesse, une échographie pourra être faite pour valider, par différentes mesures, le développement du bébé et la quantité du liquide si le tout est dans les intervalles de la normalité.
Dans les circonstances où il y a un diagnostic d’oligoamnios, une surveillance accrue sera faite afin de prévenir les complications potentielles d’une telle situation. On aura des rendez-vous plus rapprochés, des échographies répétées, des monitorings de contrôle de l’activité fœtale et des prises de sang.
Les risques pour le bébé
Le manque de liquide amniotique peut être à l’origine des situations suivantes :
- Une malformation du bébé ou déformation;
- Un retard de croissance;
- Moins d’amortissement. Bébé bouge moins et la mère ressentira plus de douleur lorsque son bébé se mobilisera;
- Moins de lubrifiant naturel lors d’un accouchement vaginal (le liquide aide au bébé à glisser dans la voie vaginale);
- Un accouchement prématuré parfois nécessaire;
- Une césarienne parfois requise;
- Une détresse fœtale possible en postnatal, le plus souvent au niveau respiratoire.
Les solutions
Il n’y a pas de traitement proprement dit à un diagnostic d’oligoamnios. Toutefois, on peut tenter d’agir sur les causes potentielles pour stabiliser le tout et empêcher que le liquide diminue encore davantage.
Certaines techniques médicales peuvent permettre d’ajouter du liquide physiologique à l’intérieur de la poche amniotique mais tout dépend de l’évaluation de chaque femme.
Il peut être nécessaire d’accoucher la femme enceinte parfois avant terme pour prévenir les risques.
En conclusion, vous avez appris sur le peu ou le manque de liquide amniotique mais il ne faut pas s’inquiéter de cela outre mesure, car si la hauteur utérine suit bien les semaines de votre grossesse lors de vos visites de suivi, on ne pensera même pas à cela. De plus, s’il s’avérait que cette situation soit présente pour vous, de bonnes personnes seront là pour mieux vous informer de votre état plus particulier et pour répondre à vos questions. Vous ne serez pas seule!
À bientôt,
Marie
La spécialiste des bébés