Bonjour les parents!
Pour bien illustrer les propos de Dr de Gasquet, je vais vous parler plus spécifiquement de l’importance du bassin et de la respiration d’une femme enceinte et accouchante.
Dans ce billet :
Le bassin
Pour Mme de Gasquet, chaque structure qui entre en jeu lors du travail et de l’accouchement a son importance et son rôle.
La grossesse passe inévitablement par le corps d’une femme et plusieurs apprennent à mieux le comprendre à partir du moment où elles sont enceintes. Leur corps change et la future mère n’a de choix que de constater tout l’ajustement que ce dernier doit faire pour porter ce locataire en développement mais aussi à se préparer à le mettre au monde.
L’utérus qui grossit remonte vers le haut, ce qui nuit grandement à la respiration puisque le diaphragme (muscle sous les poumons qui permet leur extension lors de la respiration) est coincé. Cette situation aura un impact sur les reins, les intestins, la digestion et aussi au niveau circulatoire.
De plus, l’utérus s’appuie davantage, au fur et à mesure de l’évolution de la grossesse, sur la colonne vertébrale en augmentant la tension. En station debout, la femme aura automatiquement tendance, par compensation, à basculer son bassin pour mieux supporter tous les organes qui s’y trouvent, y compris l’utérus et son contenu de plus en plus lourd. Pour mieux ouvrir le bassin, il faut s’étirer, faire de la place. Facile à dire mais pas nécessairement facile à faire.
Selon elle, le ventre dans le vide en avant pour les bipèdes que nous sommes est contre nature. Le corps voudra compenser cette situation et il sera essentiel de corriger notre position, aménager notre posture pour diminuer la gravité, la charge exercée sur le plancher pelvien et sur le périnée. Il faut éviter le plus possible de courber le bas dos (lordose, creux dans le bas du dos), car cette position accentue la sortie du ventre vers l’avant et augmente par le fait même l’étirement des ligaments en jeu dans pareille circonstance, la sensation de lourdeur sur le col et de pression vaginale.
Par conséquent, plus ça tire en avant, plus la femme va amplifier sa courbe à son dos pour mieux soutenir le tout et ainsi de suite, d’où le cercle vicieux.
Il est primordial de sensibiliser les femmes à pratiquer la bascule de leur bassin, c’est‑à‑dire remettre le bébé dans l’axe du bassin, et d’éviter les lordoses secondaires. On peut favoriser le tout en étirant la colonne vertébrale bien droite. En même temps, on diminuera la pression vers le haut sur le diaphragme pour le laisser mieux bouger et aussi sur le plancher pelvien (le hamac, le fond du bassin, ce qui soutient) très sollicité lors de la grossesse et l’accouchement.
Plusieurs femmes auront avantage à consulter en ostéopathie pour avoir un traitement aidant le repositionnement de leur bassin, afin de libérer les tensions secondaires souvent ligamentaires qui en découlent. Si l’axe de l’utérus est bon dans le bassin, le ventre sera plus détendu, la respiration plus efficace et sans compter la circulation sanguine qui sera améliorée grâce à la libération des vaisseaux sanguins qui passent dans les aines.
Durant la grossesse, l’effet hormonal agit sur les structures du bassin et lui permet une adaptation jamais vue autrement pour arriver à contenir le bébé et le rendre adaptable pour la mise au monde. Le relâchement imposé par les hormones des structures osseuses du bassin non fixées de façon rigide aura comme fonction de l’élargir en vue du passage éventuel du bébé. Cette transformation est certes nécessaire pour faciliter l’accouchement mais ce relâchement a aussi ses effets secondaires sur les autres structures environnantes comme les douleurs sciatiques, douleur à la symphyse pubienne, douleurs articulaires et la fragilité des tendons et muscles face à un effort.
La position d’accouchement à prendre sera en effet très importante pour favoriser l’expansion la plus grande du bassin de la mère lors de la descente de son bébé. Plus le bébé a de la place, plus il pourra corriger ou amorcer son engagement dans le bassin de sa mère selon le bon axe soit, le nez vers le bas, vers l’anus (pas vers le pubis, vers en haut). La gravité n’agit pas sur la descente du bébé si sa position au départ est incorrecte. La gravité est utile seulement quand l’orientation de la tête du bébé se présente de bonne façon. La position couchée sur le dos est en ce sens la pire des positions pour accoucher liée à la compression des structures du bassin et parce qu’elle limite sa mobilité nécessaire lors de l’accouchement.
Si vous avez déjà eu un enfant, vous serez surprise de constater que votre utérus grossit plus vite et que vous le sentirez beaucoup plus bas dans votre bassin. Ceci est en lien direct avec le fait d’avoir déjà accouché précédemment avec une suspension plus lâche, des muscles et ligaments qui ont moins de résistance.
Assurez-vous de lire la suite, L’importance de la respiration durant la grossesse, le travail et l’accouchement.