Mise à jour du billet le 15 décembre 2020
Bonjour les futurs parents,
La gérance de la douleur durant l’accouchement et le travail est souvent une partie redoutée par les femmes enceintes. Une maman qui attend son premier bébé fait vraiment face à l’inconnu, à l’inexpérience et souvent ses repères viennent de l’expérience et des histoires des autres. Pas besoin de vous convaincre également que ce ne sont pas les plus belles histoires dont on entend le plus parler pendant la grossesse! Tous vous diront : « Mais non, t’inquiète pas, ça ne fera pas nécessairement cela pour toi ». Mais bon, elles vous l’ont raconté quand même et votre mental emmagasine le tout et fait avec ensuite.
Dans ce billet :
C’est difficile d’être objective devant quelque chose que l’on n’a jamais vécu. Chaque femme a son seuil de douleur, chaque femme est faite telle qu’elle est avec ses forces et ses vulnérabilités. Souvent, les mamans se connaissent mal, elles ne soupçonnent pas toutes les capacités qu’elles ont ancrées en elles. Mettre au monde un bébé, ça vient chercher toute notre force intérieure et ça nous permet de mieux nous connaître aussi comme personne.
La douleur, oui mais!
Il est clair, vrai et évident qu’une contraction, ça fait mal. Je n’ai jamais vu une dame en plein travail trouver cela le fun les contractions de plus forte intensité. Toutefois, j’ai vu tellement de femmes qui se disaient pas très tolérantes au départ, accoucher de façon remarquable. Toujours garder en tête que la contraction est nécessaire et qu’elle est positive, puisqu’elle permet de pousser peu à peu votre bébé vers la porte de sortie, vers vous autrement dit. Cette contraction n’est pas en vain, cette douleur vous guide, elle est nécessaire et pour qu’elle soit acceptable, il faut que cette douleur ait un sens. c’est vraiment un cadeau qui s’en vient, vous attendez votre bébé depuis si longtemps, et cette douleur a permis sa venue. La douleur est acceptable mais pas la souffrance!
La douleur de l’accouchement est réelle et est liée à différents facteurs autant physiques que psychologiques. L’étirement du col bien sûr, mais aussi les ligaments qui sont distendus au maximum, les micros déchirures qui peuvent survenir, les compressions nerveuses souvent décrites etc… Les histoires vécues antérieurement, les anciens traumatismes et le conditionnement culturel sont aussi d’autres éléments qui entrent en ligne de compte dans le ressenti et la réponse de la femme face à sa douleur. La douleur guide la femme durant le travail et l’accouchement, active ses mécanismes d’adaptation, la douleur permet la libération de différentes hormones nécessaire à la bonne évolution du processus de la mise au monde, la douleur vient aussi annoncer la fin de la grossesse et le début d’une nouvelle étape et au final, la douleur vient montrer à la femme qu’elle a des forces incroyables souvent insoupçonnées, qu’elle a dépassé ses limites, qu’elle apprend à mieux se découvrir comme personne et tout cela l’aidera à avoir davantage confiance en elle et en son nouveau rôle de parent, de mère.
Dans l’évolution du travail, il est aussi vrai que la fatigue s’installe avec le temps et que cela vous prenne un peu au dépourvu, que vous pensez ne pas y arriver. Détrompez‑vous! Vous ne serez pas seule. Vous aurez votre amoureux et toute une équipe autour de vous pour vous soutenir au besoin et vous suggérer des moyens tout à fait naturels de vivre la douleur, une contraction à la fois.
Façons de mieux répondre à la douleur
Il y a plusieurs façons d’apaiser cette douleur tout au long de votre travail et de votre accouchement. Il n’y a pas de meilleure méthode pour toutes les femmes, il y a en une ou plusieurs pour vous! Il suffit de trouver celle qui vous soulagera et vous rendra le plus confortable possible. Et pour y arriver, il faut essayer toutes sortes d’alternatives et voir comment vous vous sentez pour chacune.
Il faut être bien à priori avec sa tête et son corps et être bien préparé à ce qui s’en vient. Un travail sur soi est très positif face à sa confiance, son estime de soi et face à vos forces.
Comment savoir ce qui vous ferait du bien sans au préalable avoir tenté le coup? Alors, vous comprendrez que quand, votre sage‑femme, infirmière, accompagnante, ou médecin vous propose d’essayer ceci ou cela comme méthodes naturelles de soulagement de votre douleur, dites oui! Gardez l’esprit ouvert, on ne sait jamais comment le tout se passe rendu là, toutes les options sont à considérer. Laissez‑vous guider par votre corps, vos ressentis et informez ceux qui vous entoure pour qu’ils sachent que vous êtes bien ou pas pour intervenir autrement au besoin auprès de vous.
Maintenant, dans le but de vous aider davantage, je vous présente diverses méthodes naturelles et alternatives de soulagement de la douleur qui peuvent être mises de l’avant lors de votre travail vers l’accouchement. Ces moyens de soulagement sont en grande majorité accessibles dans l’ensemble des centres accoucheurs et des maisons des naissances. Durant votre suivi de grossesse, vous pouvez quand même valider auprès de votre intervenant pour les opportunités offertes par votre lieu d’accouchement.
Ce qui est primordial, c’est de préparer la tête et le corps à ce qui s’en vient.
La tête va avec le corps!
La tête ou le « mental » me direz‑vous, influence grandement notre bien‑être général et peut parfois être la source de bien des tourments. Ce n’est pas pour rien que la tête est là, en haut de notre corps… elle a l’oeil sur tout le reste. Or, la pensée qui en ressort peut nous jouer des tours autant positifs que négatifs. Elle peut nous guider tellement bien vers la réalisation de nos désirs d’accouchement mais elle peut également nous ramener à nos peurs, à nos vécus antérieurs, aux histoires entendues. La tête va avec le reste du corps, si la pensée est positive au départ, cela ne peut qu’aider la situation. Cela ne veut pas dire que le tout se terminera comme dans les livres Arlequin hihihi! Mais, on aura été complètement connectée au moment présent avec notre être entier. Plus on est détendue, plus le col de l’utérus peut aussi se détendre. Le bébé aura plus de liberté pour descendre davantage, moins de résistance musculaire et pourra mieux appuyer sur le col qui est un muscle lui aussi.
Facteurs favorisants:
L’atmosphère du milieu est très importante pour la détente. On privilégie le calme, le moins de stimulis possible, la musique si vous le souhaitez, être avec des personnes que vous aimez et qui vous sécurisent, vous rassurent, vous sentir en confiance et en harmonie avec le moment. Idéalement, il faut respecter le plus possible l’intimité en tout temps puisque la plupart des personnes ne pourront se laisser aller s’ils sont constamment observés, surtout avec la nudité. En comparaison, pensez si vous étiez observé lors d’une relation sexuelle, c’est pas évident pour tout le monde de rester naturel et spontané, n’est-ce pas? Même chose pour la femme en travail, c’est l’intimité, c’est le côté très personnel et réservé.
La pénombre, aller dans l’eau, avoir une liberté de mouvement, avoir le choix libre des positions sont d’autres facteurs favorisants la détente, la relaxation. Aussi, afin d’interférer le moins possible sur les processus hormonaux en place lors du travail et l’accouchement, il est favorable de ne pas déranger la femme en travail, parler le moins possible et avoir une température ambiante adéquate assez chaude (éviter le froid).
Facteurs défavorisants:
Suite à l’énoncé des facteurs favorisants, il est clair que le sentiment de solitude, de stress, de contrainte de temps, de manque de préparation du couple et le manque de soutien lors du travail et de l’accouchement, le manque de confiance en vous, les dérangements excessifs sont tous des facteurs qui n’aident en rien la bonne évolution de votre expérience de la mise au monde.
N’oubliez pas de dire, d’exprimer vos craintes, vos peurs et vos doutes pour ensuite les surmonter en gardant le focus sur vos forces, sur les ressources vitales positives qui vous habitent.
Si vous souhaitez connaitre les méthodes de soulagement de la douleur, consultez le prochain billet, Les moyens pour se détendre durant l’accouchement.