Mise à jour le 20 décembre 2020
Toutes les femmes enceintes subissent des transformations hormonales nécessaires au bon déroulement de la grossesse.
Hormones: grossesse
Le taux des hormones peut toutefois être en dosage plus ou moins grand d’une femme à l’autre. Cela explique en partie le fait que certaines vivent plus difficilement des symptômes d’ordre physique, comme la fatigue, la nausée, la constipation, les reflux, les migraines…, mais aussi des répercussions sur le plan émotionnel. Par exemple, être émotive à rien, être soupe au lait ou avoir des sautes d’humeur d’une intensité variable, selon les femmes et le stade de la grossesse.
Dès le début de la grossesse, l’augmentation de la progestérone et de l’œstrogène permet la nidation de l’embryon dans l’utérus, le relâchement de certains tissus et bien plus encore. Les femmes qui sont davantage sensibles à cette fluctuation hormonale peuvent alors se sentir vraiment différentes, pas elles-mêmes et en perte de contrôle de leurs réactions. Certaines seront plus énergiques, plus heureuses, débordantes de bonheur, mais plusieurs vivront des moments de la grossesse et de la période postnatale très différemment de ce qu’elles avaient envisagé : symptômes plus négatifs, humeur plus morose, déprime… bref, plus moches, quoi!
On peut aider à améliorer la situation en faisant des choses qu’on aime, mais aussi en ayant de bonnes personnes soutenantes dans notre réseau, donc qui nous écoutent, nous comprennent et nous acceptent avec nos réactions. La communication dans le couple est également essentielle afin de désamorcer les situations plus problématiques au fur et à mesure qu’elles surviennent et d’éviter ainsi des conflits qui pourraient perdurer. Le soutien du conjoint s’avère en ce sens primordial pour faciliter la situation.
Avoir une bonne hygiène de vie est aussi une bonne façon de se sentir mieux. Effectivement, bien manger, aller dehors, voir des amies, bien dormir, faire du sport, du yoga, de la méditation peuvent contribuer à stabiliser votre humeur. Vous pouvez donc avoir, dans une certaine mesure, le contrôle de la situation. Mais s’il arrivait que vous vous sentiez néanmoins triste la plupart du temps, sans aucune envie de faire quoi que ce soit, même les choses que vous aimez, il est important d’en parler. Mal dormir ou manger de moins en moins sont tout autant des indices de mal-être.
Papa et maman sont les mieux placés pour remarquer ces signes et demander de l’aide au besoin. Les intervenants de la santé peuvent vous aider et, parfois, il peut être nécessaire de vous référer pour un suivi psychologique ou médicamenteux. Retenez que l’important, c’est que la maman soit en santé afin de pouvoir bien prendre soin de son bébé avec le soutien constant du papa.
Retenez aussi que lorsque des situations de déséquilibre émotionnel se manifestent de façon plus intense, ce n’est pas votre faute! Vous n’êtes ni moins bonne femme, ni moins bonne mère, ni moins bonne amante pour autant. Chaque personne a ses vulnérabilités et chaque personne vit à un moment donné des choses plus difficiles auxquelles elle doit s’adapter, mais après coup, plusieurs s’en trouvent plus fortes.
Hormones: accouchement et allaitement
L’accouchement physiologique est un phénomène très instinctif mais pour cela il faut être conscient de notre corps et de ce qui se passe à l’intérieur. Il y a un ensemble d’hormones qui cohabiteront durant la grossesse puis lors du travail et de l’accouchement mais elles restent très sensibles et timides si l’environnement autour n’est pas favorable. S’il y avait des débalancements hormonaux, cela pourrait interférer sur l’évolution du travail et sur la mise au monde. L’ocytocine, l’endorphine, l’adrénaline, les cathécolamines, la prolactine sont toutes importantes et nécessaire chacune à leur manière. Si ce cooktail ne se déploie pas tel qu’il se doit, il n’y a pas de physiologie de l’accouchement, c’est pourquoi, il faut travailler en tout temps avec les hormones et éviter de perturber leur sécrétion. Je sais que c’est pas facile à faire mais, il faut dire que pour laisser la physiologie se faire, il faut apprendre à lâcher prise et à s’abandonner au moment présent, se sentir en sécurité, prendre une contraction à la fois et faire confiance qu’on y arrivera, qu’on a ce qu’il faut pour mettre au monde notre bébé.
L’ocytocine est l’hormone qui est à l’origine des contractions ce qui permet l’accouchement. Puis, après la naissance du bébé, c’est aussi une hausse spontanée d’ocytocine qui permettra le lien d’attachement et l’amorce à l’allaitement. On l’appelle aussi l’hormone du « plaisir » ou hormone de « l’amour », puisqu’elle est présente lors de la satisfaction d’un bon repas ou lors de la détente suite à un bon massage ou encore, lors de la relaxation qui suit une relation sexuelle. Elle peut générer à la fois le calme et les processus à se faire. S’il advient un stress trop important chez la femme en travail par exemple, il y aura alors la sécrétion d’adrénaline (cortisol hormone du stress) qui vient perturber la production de l’ocytocine et influencer négativement l’évolution du travail. C’est pourquoi, il est opportun de calmer l’environnement le plus possible et limiter les stress le plus possible pour garder bien active l’hormone ocytocine à faire son travail attendu.
Lors de la naissance, très important de coller le bébé à sa mère afin de favoriser le plus possible la sécrétion de l’ocytocine, l’hormone de l’amour, c’est pourquoi, il ne faut pas les déranger. Suite à la naissance, une nouvelle mère n’a jamais eu autant d’ocytocine dans son système en autant que l’accouchement n’est pas été perturbé par différentes interventions non nécessaires. Même chose pour les premières tétées, la femme se sent souvent sereine et détendue avec les yeux semi-comateux parfois par période.
L’endorphine soulage naturellement la douleur et amène un état de bien-être. Vous verrez que parfois on retrouve la femme en travail dans un espèce d’état second puisqu’elle est concentrée à ce qui lui arrive à l’intérieur et le taux d’endorphine sécrété augmenté la rend dans un état de conscience altéré. La preuve, plusieurs femmes en travail dormiront entre leurs contractions, pas nécessairement de fatigue mais grâce à leur endorphine naturelle.
Suite à l’accouchement, l’endorphine reste assez élevée dans le sang de la nouvelle mère et favorise à ce moment la production de » prolactine » qui est l’hormone du maternage, hormone de la relation mère-enfant.
La prolactine que la mère fabrique et possède dans son sang suite à l’accouchement se retrouve également dans le colostrum qui nourrira le bébé et qui lui amènera à son tour, une relaxation en diminuant son stress de façon significative suite à sa naissance. De plus, la prolactine est aussi responsable de la lactation chez la mère et ce, dès que le placenta sera expulsé.
L’adrénaline et les catécolamines sont des hormones aussi essentielles à l’accouchement physiologique puisqu’elles permettent de redonner de l’énergie à la femme au dernier stade de son travail pour mieux pousser son bébé (réflexe de pousser) et d’être plus alerte à son bébé lors de son arrivée. Les catécolamines auront aussi un impact sur le bébé à le stimuler en général et en favorisant sa respiration spontanée.
Souvent ce n’est pas la finalité de l’accouchement qui compte mais bien, la façon qu’on y est arrivé en maximisant ses forces et ce, même si le tout se termine par une césarienne imprévue. Dans le meilleur des mondes, on essaie de diminuer au minimum les interventions obstétricales comme les césariennes, l’instrumentalisation, les analgésies médicamenteuses ou la péridurale ou l’utilisation d’ocytocine synthétique durant tout le travail et accouchement pour favoriser la physiologie de l’accouchement.
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Marie
La spécialiste des bébés
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