Mise à jour du billet le 31 janvier 2023
Idéalement, il est préférable que toutes femmes enceintes entre en travail par elles-mêmes pour amorcer la venue de son bébé afin de prévenir les complications potentielles à la stimulation artificiellement des contractions. On parle d’induction, de provocation ou de déclenchement lorsque le travail vers l’accouchement ne vient pas spontanément et naturellement.
Dans ce billet :
- Prédicteurs de réussite pour un déclenchement du travail
- Facteurs qui peuvent empêcher la réalisation d’un déclenchement
Selon les statistiques disponibles, les taux d’inductions sont autour de 24% autant au Québec qu’au Canada mais il faut dire que ces pourcentages varient d’un centre hospitalier à l’autre.
Avant de procéder à un déclenchement, il faut évaluer la raison qui motive le déclenchement, la méthode de déclenchement à utiliser et les risques pour la mère ou son bébé. La société des obstétriciens et gynécologues du Canada est formelle, il faut une indication obstétricale ou médicale pour procéder à une induction. La raison la plus courante pour opter pour un déclenchement est sans aucun doute, la grossesse prolongée.
Il y a plusieurs situations qui nécessitent que l’on stimule les contractions pour amorcer un travail, notamment lors :
- de complications comme la prééclempsie, maladie de la mère, hémorragie;
- d’une grossesse post-terme qui arrive dans 6 % des grossesses (à près de 42 semaines);
- de la rupture de la poche des eaux si les contractions ne viennent pas seules après plusieurs heures;
- d’un retard de croissance intra-utérin chez le bébé
- ou lorsque la maman fait du diabète de grossesse ou de l’hypertension mal contrôlés.
Il faut en parler dans vos cours prénataux, cela touchera plusieurs mamans à venir.
Prédicteurs de réussite pour un déclenchement du travail
Il y a différents signes qui donnent confiance à réussir le déclenchement du travail. Lorsque la femme a déjà accouché vaginalement cela aide déjà et aussi la cotation de Bishop qui fait référence aux conditions favorables à un accouchement vaginal en considération aux éléments suivants: l’effacement du col de l’utérus (la longueur est évaluée en %), la dilatation du col (en centimètre), la consistance du col, la position du col (si en antérieure ou postérieure) et finalement la station du bébé qui correspond à la descente du bébé par rapport aux épines du bassin. Si on voit une belle progression de ces éléments, c’est-à-dire, un col favorable, mou et travaillé déjà en effacement et en dilatation, on peut voir positivement la réalisation potentielle de l’accouchement vaginal, on peut espérer que tout se passe bien lors du déclenchement.
Les données actuelles sur le déclenchement du travail motivé nous relatent que le fait d’induire n’est pas associé à un risque plus grand de césarienne.
Pour lire la suite, voir Facteurs qui peuvent empêcher la réalisation d’un déclenchement.