Afin de mieux connaitre les diverses approches naturelles, voir Méthodes naturelles pour soulager la douleur durant l’accouchement.
Pour rendre le tout très visuel, je vous invite à visionner la vidéo sur les Méthodes naturelles et alternatives du soulagement de la douleur. Je vous y attends.
Je vous énumère ici quelques façons de détendre la tête et le corps mais vous pouvez en avoir d’autres bien à vous. Osez, n’hésitez pas, ces propositions ne sont limitatives d’aucune façon. Il faut autour un environnement propice au travail des hormones nécessaires à la bonne évolution du travail et de l’accouchement. Une ambiance calme, lumière tamisée, musique selon besoin, parle peu, stimulis diminués, le moins de personnes autour. Il faut permettre aux femmes de s’écouter, de s’abandonner.
On peut suggérer aux femmes des positions différentes pouvant aider à calmer, à soulager, il faut tenter des actions avec le ballon, la barre de suspension, le bain, la chaleur car le pire c’est de rien essayer.
Toutes ces méthodes proposées sont en lien avec le fait d’aller chercher vos forces intérieures qui vous aideront à chaque étape du travail et de l’accouchement. Le soutien continu pendant le travail de votre amoureux ou amoureuse, de l’infirmière, de la sage-femme, de l’accompagnante ou du médecin permet de se sentir en confiance, diminuer la peur, le stress et l’anxiété. Être détendu et en sécurité, c’est la base pour se laisser aller, pour s’abandonner au moment et cela aide grandement à diminuer de façon significative la fréquence des interventions obstétricales.
Les mouvements et positionnements du corps, les massages doux et parfois profonds, les caresses, l’immersion dans l’eau, des compresses chaudes ou froides des régions plus douloureuses, l’exposition à des vibrations, faire des sons, l’acupression, l’injection d’eau stérile, la pratique du yoga, les techniques de relaxation, la visualisation, les respirations, l’autohypnose sont des moyens naturels de soulagement de la douleur qu’on devrait toujours préconiser en premier pour favoriser le plus possible un accouchement physiologique.
- La visualisation
Imaginer la contraction comme une vague qui vient, qui monte mais qui redescend et s’en va. Les prendre une à une, peu importe le nombre à venir, peu importe l’intensité de la suivante. On y va entièrement, une après l’autre en détendant le plus possible les muscles du corps entre chacune. Une bonne concentration aide à faire sécréter l’endorphine naturelle qui contribue à la réduction du stress et de la douleur durant votre travail, oui, oui, une morphine naturelle, juste pour vous!
La visualisation est une technique utile pour une préparation physique et mentale au travail et à l’accouchement. Avoir des images mentales, des pensées positives, endroit agréable, voir son col s’ouvrir et son bébé qui descend dans le bon axe etc… La femme détourne alors son attention vers autre chose que la sensation de douleur qu’elle peut ressentir dans son corps.
- Les respirations
Vous respirez normalement dans la vie, il faut continuer de le faire lors du travail. Sous l’effet de la douleur, plusieurs mères se raidissent, se crampent et coupent leur respiration. La respiration devient très superficielle, ce qui augmente souvent la sensation d’intensité de douleur de la contraction. Comment faire pour bien respirer dans de telles circonstances? Je sais, ce n’est pas toujours simple mais faites‑vous confiance. Restez consciente de votre respiration, concentrez‑vous sur l’entrée d’air par le nez et expirez en vidant par la bouche, cela fait toute la différence dans le contrôle de la respiration et de ses bienfaits. Gardez le plus possible un rythme lent et régulier en gardant le focus sur la prise d’air et l’expulsion, une à la fois. Ainsi, votre esprit reste occupé en tout temps et cela aide à détourner encore une fois votre attention de la douleur que vous ressentez. Respirer est un moyen de soulagement des plus efficace que la femme en travail peut adopter en tout temps. Certaines femmes feront certains sons en même temps qu’elle respire, pourquoi pas si cela leur fait du bien!
Pour voir la démonstration plus visuelle des différents types de respirations, je vous invite à visionner la vidéo mentionnée ci‑haut. Mathilde et moi serons là pour les pratiquer avec vous.
- Le bain
L’immersion dans l’eau ou le jet de la douche peut aider une femme en travail à se détendre grâce à la stimulation agréable de l’eau au contact de la peau. Ce geste détourne l’attention du ressenti de la douleur et permet une relaxation qui encourage la libération des hormones » ocytocine et l’endorphine » . Ce relâchement aide à diminuer la douleur, accélère le travail (muscles détendus) et ajoute à la satisfaction de la femme en travail.
L’eau ne doit pas être au-delà du 38 degré celsius par sécurité pour le bébé et éviter une hausse de température chez la mère.
- Les compresses chaudes ou froides
Avec l’application de compresses chaudes ou froides, on peut remarquer chez la femme en travail un apaisement partiel au niveau des zones de douleur. On comprend que la chaleur et le froid peuvent interférer avec la transmission des signaux de douleurs et réduire par le fait même, la sensation douloureuse. Les compresses au cou, au dos, au visage ou autres régions peuvent être tentées avant ou pendant la contraction et c’est vous les mamans qui pourrez dire ce qui vous fait du bien ou pas.
L’application de compresses chaudes pour obtenir une détente musculaire et une compresse froide pour réduire l’inflammation, les spasmes musculaires et l’enflure des tissus.
- L’hypnose
L’hypnose est une technique qui aide la femme à se préparer à la venue au monde de son bébé en diminuant ses peurs. Cette pratique met de l’avant les forces de la femme pour mieux se faire confiance, mieux reconnaître toutes ses capacités à donner la vie et grâce à la relaxation profonde puis aux respirations simultanées, l’hypnose aide à diminuer les tensions et la douleur lors du travail et de l’accouchement. Cet état d’être active la sécrétion de l’endorphine naturelle qui permet à la femme de mieux faire face à la douleur et de raccourcir souvent la durée du travail.
Lors de certains accouchements au cours de ma pratique, j’ai vu la technique de l’hypnose mise en oeuvre, mais celle‑ci demeure très peu fréquente au Québec. J’ai vu des choses assez extraordinaires! Il va de soi que les femmes qui font appel à ce genre de technique ont au préalable appris comment entrer dans un état profond de détente. Elles ont eu une préparation durant la grossesse et souvent, quand elles sont très réceptives et qu’elles arrivent à bien se concentrer, elles accouchent souvent tout à fait naturellement, puisque l’esprit a pu se dissocier du corps dans l’interprétation de la douleur. C’est un peu, un état second.
L’hypnose est une pratique qui est recommandée par le collège des médecins, et ce, même si la femme reçoit finalement une péridurale. L’état apporté par l’hypnose a quand même été bénéfique pour la femme qui l’a pratiqué dans la première partie de son travail et lui sert encore jusqu’à l’accouchement, même après la péridurale.
- Bouger, se mobiliser
Le pire durant le travail, s’il n’y a pas de contrainte médicale, c’est de rester coucher sur le dos. C’est une position qui ne favorise en rien la descente du bébé dans le bassin et qui engendre souvent bien plus de douleur. Le bébé est tout coincé. Cette position ne donne pas l’espace pour que bébé puisse bien se placer, s’enligner comme il se doit vers la porte de sortie via le bassin de sa mère. La pratique du yoga peut aussi aider certaines femmes durant le travail surtout si combinée avec des techniques de respirations, de relaxation et de méditation.
Marcher, danser si vous le souhaitez. Bercez‑vous, maintes positions peuvent être prises pour faciliter autant votre bien-être que la descente de votre bébé : à quatre pattes, appuyée sur votre amoureux, accroupie, même des positions de yoga, etc. Idéalement, si je reprends les propos de Mme Bernadette de Gasquet, médecin et formatrice de la méthode qu’elle préconise, ÉTIRER LE TRONC! Laissez de la place au bébé pour descendre. Et la barre d’appui est parfaite pour faire cela. Tout ce qui soulage, étire et relâche est bon à faire. La position verticale ou latérale durant l’accouchement aide à réduire la douleur et toutes positions que la femme prend qui lui fait du bien, debout, assise, accroupie sont bonne à prendre si la mère se laisse guider par ses ressentis.
Une position verticale durant le travail: aide à réduire la douleur, favorise en même temps la circulation sanguine entre la mère et son bébé, facilite la descente du bébé dans le bassin, diminue la durée du travail au final et prévient souvent des lacérations au périnée.
Vous avez aussi des photos et un visuel à ce propos dans la vidéo sur les Méthodes naturelles et alternatives du soulagement de la douleur. Comme on dit, une image vaut mille mots, n’est‑ce pas?
Le ballon thérapeutique est aussi très aidant pour plusieurs femmes lors du travail, pourquoi pas tenter le coup?
- La chaleur
La chaleur est une source de réconfort, de détente et de relâchement. La chaleur peut être utilisée lors du travail grâce au sac magique que l’on peut déposer au bas du ventre ou du dos, là où la sensation de douleur se fait le plus sentir. La chaleur peut aussi être obtenue par l’eau dans le bain, un drap chaud ou une bouillotte d’eau chaude.
- Acupuncture, massage et méthode Bonapace
L’acupuncture peut aider la femme à se détendre, à relaxer le corps tendu qui réagit face à l’intensité de la douleur. À l’aide de fines aiguilles insérées précisément à des endroits stratégiques, l’acupuncture peut faciliter le travail en aidant la dilatation du col, la descente du bébé, la relaxation du périnée. Cependant, il faut trouver par vous‑mêmes un intervenant spécialisé dans ce domaine et en aviser votre médecin. L’acupuncture peut aussi augmenter l’intensité des contractions dans le cas d’un ralentissement durant le travail en remplacement des hormones artificielles et même provoquer le travail au lieu d’une induction plus traditionnelle.
Le massage est aussi une option très intéressante pour tenter de détendre la maman qui se tortille, se contracte un peu partout. C’est encore plus efficace quand c’est son amoureux qui l’aide et qui prend ce rôle. Le massage dans le bas du dos, fait de façon circulaire, ne peut pas nuire à personne. Faire le massage aux sites propices à soulager comme, l’abdomen, les épaules, les omoplates, le dos, le sacrum (bas du dos) toujours avec la guidance de la maman. Un massage doux stimule la sécrétion d’endorphines naturelles et apaise la femme en travail. Les muscles se relâche, elle se détend et se calme. Pas besoin d’être des experts les papas, il suffit de mettre tout votre amour là pour elle.
La méthode de Julie Bonapace est elle aussi une façon tout à fait naturelle de soulager des ressentis douloureux en mettant en relation le papa avec la maman comme une équipe qui réussit ensemble à suivre la vague de la contraction l’une après l’autre. Vous pouvez visionner la vidéo sur la méthode Bonapace pour en apprendre davantage sur celle‑ci.
- Autres accessoires pouvant aider au soulagement de la douleur
Les oreillers, les divers coussins remplis de gel, de grains, etc., coussin en serpentin, différentes chaises, banc, landau au plafond pour s’agripper, s’accrocher, se laisser bercer.
Le TENS est aussi une alternative intéressante, d’électrostimulation, pas très utilisée dans les hôpitaux en maternité mais très bien connue des physiothérapeutes pour soulager des gens avec des douleurs chroniques et autres. Le Tens est un appareil portatif qui transmet des courants électriques de basses fréquences et de hautes intensités au moyen d’électrodes placées sur la peau à des endroits bien spécifiques. Son utilisation durant le travail vers l’accouchement sur les points d’acupuncture précis est considérée efficace pour soulager la douleur les premiers stades du travail. Pour les détails, voir le billet sur le Tens et femmes enceintes.
Par ce billet, vous avez un aperçu de différentes opportunités auxquelles vous avez accès en grande majorité pour bien vous préparer à la gestion de la douleur durant le travail en vue d’accoucher le plus naturellement possible.
Je vous invite dès maintenant à réfléchir à ce que vous souhaiteriez réaliser lors de votre travail et à l’inscrire dans votre Plan de naissance (voici un exemple de plan de naissance). Ne vous en faites pas, vous n’avez pas à tout décider avant, l’infirmière, l’accompagnante ou la sage‑femme sera présente pour vous accompagner durant le travail et elle saura aussi vous suggérer, vous guider en cas de besoin.
À bientôt,
Marie
La spécialiste des bébés