Si vous souhaitez en apprendre plus sur les allergies, accédez au billet précédent : Les intolérances et les allergies alimentaires chez le jeune enfant
Mise à jour de l’article : octobre 2023.
La femme enceinte et la mère qui allaite n’ont pas, au départ, de restriction alimentaire pour prévenir les allergies chez leur bébé. Selon les dernières recherches disponibles, il n’y a pas d’évidence scientifique en prévention des allergies avec des régimes d’éviction.
Dans de rares cas, l’allergie aux protéines du lait lui-même ou aux protéines bovines contenues dans le lait maternel peut provoquer des réactions d’intolérance ou d’allergie chez un bébé. À ce moment seulement, nous verrons le bénéfice de suggérer une diète à la mère.
L’allergène le plus fréquent demeure le lait de vache et peut donner l’allergie aux protéines bovines. Il n’est pas toujours évident de savoir quel est l’élément précis du lait qui cause une réaction. On parle souvent d’hypersensibilité à un ingrédient, à une composante du lait parfois difficile à identifier.
Dans un premier temps, la mère doit adapter son alimentation avec une diète qui éliminera les protéines provenant de produits laitiers (protéines du lait), et ce, pendant au moins 10 à 14 jours idéalement pour voir le changement chez le bébé.
Il est préférable de retirer une chose à la fois pour découvrir l’agent de sensibilité. Si on enlève trop de choses à la fois, il sera difficile d’identifier la cause possible des symptômes. Ensuite, si nécessaire, on enlèvera le soya et ensuite les œufs. À retenir que les deux premiers aliments (lait et soya) sont de loin les plus susceptibles d’être impliqués lors d’une intolérance ou d’une allergie chez un nourrisson.
Le blé, le maïs et les protéines d’origine animale de bœuf (ex. : viande de bœuf) viennent ensuite dans la liste.
Si l’intensité de la réaction chez le bébé est très importante, il se peut qu’on recommande aussi à la mère d’éviter les aliments qui contiennent de simples traces de cet ingrédient, mais seulement au besoin.
Les études actuelles (2023) nous montrent que le fait de retirer le lait seulement chez la mère qui allaite réduit de 47% les symptômes chez le bébé après une à deux semaines. Si on enlève le soya par la suite, on règle encore un 40% de plus et après la restriction des œufs, si nécessaire, on réduit encore de 13% les symptômes chez le bébé. D’où l’importance d’y aller par étape afin d’éviter de restreindre pour rien la mère à se nourrir.
Même si une croyance populaire perdure concernant l’importance d’enlever le lactose (sucre du lait) dans l’alimentation de la femme qui allaite lors d’une intolérance chez le bébé, il n’est pas recommandé de l’éviter à moins que le bébé ait un problème hépatique diagnostiqué (problème du foie).
L’ajout d’un supplément vitaminique pour la mère peut être nécessaire afin de s’assurer de ses apports nutritionnels à elle pour éliminer des carences éventuelles si la restriction alimentaire dure plusieurs semaines ou mois : calcium, vitamine D, fer et parfois protéines. Consulter une nutritionniste qui pratique en pédiatrie est aussi une très bonne idée pour être guidée de façon personnalisée, en fonction de votre situation unique avec votre bébé. Habituellement, entre 3 et 6 semaines, on voit la différence des symptômes chez le bébé et c’est à 12 mois que la grande majorité des intolérances chez les nourrissons sont résorbées.
Imaginez un bébé qui réagit au lait de sa mère, pourtant bien plus facile à digérer, comment réagirait-il à une préparation commerciale? Il faudrait alors une formule très spéciale que le médecin pourrait prescrire pour tenter l’expérience et voir la réaction du bébé par la suite (fait d’acides aminés).
Pour connaître les différents types d’allergie, poursuivez avec la lecture avec Allergie ou intolérance au lactose.