Le protoxyde d’azote, aussi appelé gaz hilarant ou entonox, est un mélange de gaz qui contient à la fois de l’oxygène et du protoxyde d’azote en quantité égale. C’est un gaz incolore, presque inodore.
Ce gaz est très utilisé dans les maternités de plusieurs pays du monde, mais beaucoup moins au Canada. C’est pourquoi, il faut valider en amont, durant la grossesse, si cette option est disponible au centre accoucheur où vous donnerez naissance.
Comment s’utilise le protoxyde d’azote?
Le gaz hilarant est offert en inhalation via un masque ou une canule buccale, relié à une tubulure, qui permet d’acheminer le gaz, pour permettre un soulagement rapide dans diverses conditions de santé (ex: au bloc opératoire avant une procédure chirurgicale).
Les femmes en travail peuvent y avoir recours lors de leurs contractions pour diminuer partiellement l’intensité de celles-ci, et ce gaz n’a que très peu de retombées sur le bébé à naître (on peut remarquer très rarement une somnolence).
L’efficacité du protoxyde d’azote
Le protoxyde d’azote agit rapidement, mais sur une courte durée. Il nécessite que la femme en travail doivent respirer très fréquemment le gaz, quasi à chaque contraction, ou juste avant, pour s’en trouver quelque peu soulagée.
L’un des grands avantages de l’utilisation du protoxyde d’azote est sans aucun doute le fait de ne pas restreindre la mobilisation durant le travail. La future mère peut continuer de marcher et de bouger, en plus de constater que ce gaz n’altère en rien ou ne ralenti pas l’évolution du travail vers la naissance.
Les effets secondaires du protoxyde d’azote
Les effets secondaires, pour les femmes utilisatrices, se résument à :
- des nausées
- des étourdissements
- des vomissements sont aussi possibles
Puisque la durée de vie est très courte, les effets désagréables disparaissent aussi très rapidement lors de la cessation des inhalations.
Et pour le bébé à naître, rien de particulier n’est identifié outre, à titre très occasionnel, un peu de somnolence.
En conclusion, le protoxyde d’azote représente une option intéressante pour les femmes en travail qui souhaitent un soulagement partiel de la douleur, tout en préservant leur mobilité et leur autonomie. Bien que son utilisation soit moins répandue au Canada, ses effets rapides, sa courte durée d’action et son faible impact sur le bébé en font une alternative à considérer. Comme pour toute méthode, il est essentiel de s’informer à l’avance et de discuter avec son équipe médicale pour déterminer si cette option est adaptée et disponible dans le centre de naissance choisi.
Marie Fortier
La spécialiste des bébés
Rédaction de l’article : décembre 2024