N’oubliez pas de lire la partie précédente : L’anxiété périnatale chez les hommes et les femmes
Chaque personne est unique et a sa propre façon de faire face à ses vulnérabilités. Aussi, il ne faut pas négliger de prendre soin de soi pour être ensuite en mesure de donner à son enfant, à son amoureux ou amoureuse et à ses proches. À la période périnatale, chaque parent a un travail personnel à faire au départ, celui d’être le mieux possible donc, d’avoir une bonne hygiène de vie, du temps pour dormir, avoir un esprit sain dans un corps sain, tenter de réduire le stress au quotidien, faire de l’exercice, se donner du temps pour réfléchir pour reconnaître certains symptômes d’anxiété potentiels. Avoir de l’information pré-per et post-natale sont aussi importantes pour comprendre mieux ce qui s’en vient et avoir un soutien plus personnalisé au besoin.
- Avoir un accompagnement personnalisé pour la transition au devenir parent, par exemple, peut aider de nombreuses personnes qui appréhendent cette période spécifique.
- Recevoir de l’aide à la maison après l’arrivée du bébé, pour vous sentir entouré, aidé et soutenu par des proches que vous affectionnez plus particulièrement, pour être à l’aise et appuyer dans cette étape remplie de nouveautés.
- Écrire un journal d’observations de la journée peut aider à reconnaître les émotions désagréables et mieux comprendre leur apparition. Cela donne des indices et du pouvoir sur ce que l’on peut faire rapidement, au lieu de laisser empirer les effets à plus long terme.
- Il y a aussi des services publics dans les CIUSSS, services privés, services communautaires, les ordres professionnels pour référer des intervenants dans votre région, et même, des équipes de recherches dans les Universités qui offrent souvent des services gratuits ou à très bons prix.
Vous pouvez consulter un ou des professionnels (md, psychiatre, psychologue) dont le but est de faire une évaluation complète, un plan d’intervention et une thérapie qui travaille les facteurs sous-jacents, pas justes sur les symptômes.
On peut penser, par exemple, à une approche cognitivo-comportementale où les changements apportés améliorent d’une façon marquée la qualité de vie de ces gens.
Il n’y a pas de recette miracle malheureusement pour guérir tous les maux de la vie, mais il y a certes, des interventions qui peuvent faire en sorte que la vie soit plus belle et plus facile à vivre, au jour le jour avec soi-même, en famille et en société.
En conclusion, vivre de l’anxiété c’est vivre avec de l’anxiété. On ne changera pas la personne et son tempérament, mais on peut aider à vivre avec un niveau d’anxiété acceptable au quotidien grâce à diverses stratégies afin d’amoindrir les inconvénients que cela crée pour ainsi se sentir mieux jour après jour.
N’oubliez pas, comme nous l’avons vu dans ce billet, l’anxiété peut prendre diverses formes et être sous-jacente à plusieurs pensées et comportements difficiles à vivre et le fait d’en prendre conscience peut vous aider à identifier ce que vous vivez et à agir en conséquence. Je pense que le fait de reconnaître son anxiété au départ est un grand pas vers le bien-être puisqu’à partir de ce constat, on peut apprendre à mieux tolérer les choses, et ce, à tout âge.
Il est important de se rappeler que la façon dont on réagit à l’anxiété, mais aussi à différentes étapes de vie est en grande partie apprise. Les vulnérabilités abordées, comme l’intolérance à l’incertitude, sont aussi apprises. À l’inverse, on peut apprendre à faire diminuer son anxiété ou à être plus tolérant à l’incertitude. Oui oui, vous pouvez y arriver!
C’est très fréquent de vivre des inquiétudes, des questionnements et même de l’anxiété à cette période du devenir parent et vous n’êtes pas de moins bons parents pour cela, non, non!
On se dit à bientôt, pour d’autres billets à venir…
Marie,
La spécialiste des bébés
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