N’oubliez pas de lire la partie précédente : L’anxiété périnatale chez les hommes et les femmes
Le dépistage précoce est sans aucun doute un élément déterminant pour aider au mieux la personne qui vit un problème de santé mentale durant la période périnatale (SOGC, octobre 2024). Les directives en santé veulent sensibiliser les futurs et nouveaux parents sur le constat que les problèmes de santé mentale à la période périnatale vont bien au-delà de la dépression postnatale. Plus vite le diagnostic est posé, plus vite on aide la personne adéquatement, et meilleurs sont les résultats pour la famille.
Chaque personne est unique et a sa propre façon de faire face à ses vulnérabilités. Aussi, il ne faut pas négliger de prendre soin de soi pour être ensuite en mesure de donner à son enfant, à son amoureux ou amoureuse et à ses proches. À la période périnatale, chaque parent a un travail personnel à faire au départ, celui d’être le mieux possible donc, d’avoir une bonne hygiène de vie, du temps pour dormir, avoir un esprit sain dans un corps sain, tenter de réduire le stress au quotidien, faire de l’exercice, se donner du temps pour réfléchir pour reconnaître certains symptômes d’anxiété potentiels. Bien s’informer est aussi important, pour mieux comprendre ce qui s’en vient et avoir un soutien plus personnalisé au besoin.
Malheureusement, force est de constater qu’il y a un grand écart entre le savoir et l’action dans l’offre de services du réseau de la santé, pour mieux accompagner les futurs et nouveaux parents ( SOGC, octobre 2024).
Comment avoir du soutien?
- Avoir un accompagnement personnalisé pour la transition au devenir parent, par exemple, peut aider de nombreuses personnes qui appréhendent cette période spécifique.
- Recevoir de l’aide à la maison après l’arrivée du bébé, pour vous sentir entouré, aidé et soutenu par des proches que vous affectionnez plus particulièrement, pour être à l’aise et appuyer dans cette étape remplie de nouveautés.
- Écrire un journal d’observations de la journée peut aider à reconnaître les émotions désagréables et mieux comprendre leur apparition. Cela donne des indices et du pouvoir sur ce que l’on peut faire rapidement, au lieu de laisser empirer les effets à plus long terme.
- Il y a aussi des services publics dans les CIUSSS (en tenant compte des délais, avec la pénurie d’intervenants dans le domaine et le manque d’options thérapeutiques fournies dans le réseau public gratuitement), des services privés, des services communautaires, les ordres professionnels pour référer des intervenants dans votre région, et même, des équipes de recherches dans les Universités qui offrent souvent des services gratuits ou à très bons prix.
- Vous pouvez consulter un ou des professionnels (médecin, psychiatre, psychologue, travailleur social, sexologue,…) dont le but est de faire une évaluation complète, un plan d’intervention et une thérapie qui travaille les facteurs sous-jacents, pas justes sur les symptômes.
On peut penser, par exemple à une approche en psychoéducation, en psychothérapie et/ou pharmaceutique. L’approche cognitivo-comportementale, où les changements apportés améliorent d’une façon marquée la qualité de vie de ces gens, est très utilisée lors d’anxiété.
N’oubliez pas, comme nous l’avons vu dans ce billet, l’anxiété peut prendre diverses formes et être sous-jacente à plusieurs pensées et comportements difficiles à vivre, et le fait d’en prendre conscience peut vous aider à identifier ce que vous vivez et à agir en conséquence. Je pense que le fait de reconnaître son anxiété au départ est un grand pas vers le bien-être puisqu’à partir de ce constat, on peut apprendre à mieux tolérer les choses, et ce, à tout âge.
C’est très fréquent de vivre des inquiétudes, des questionnements et même de l’anxiété à cette période du devenir parent et vous n’êtes pas de moins bons parents pour cela.
Marie Fortier
La spécialiste des bébés
Mise à jour de l’article : décembre 2024.
Références :
-
SOGC: journal des obstétriciens et gynécologues du Canada, vol 46, issue 10, octobre 2024
-
SOGC: journal des obstétriciens et gynécologues du Canada, Directive Clinique No 454
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