Si vous souhaitez connaître ce qui définit la dépression chez les papas, accédez au billet Qu’est‑ce qui explique le phénomène de dépression paternelle?
Les signes reconnus chez un homme qui font paraître une dépression sont très différents des observations faites auprès des femmes. On ne verra pas nécessairement un homme être triste ou s’isoler comme on pourrait le remarquer chez la majorité des femmes dans la même situation, car ces dernières s’expriment beaucoup plus de façon émotionnelle, en exprimant leur vécu, en verbalisant leurs émotions tandis que les hommes sont beaucoup plus dans l’action.
Les changements dans leur comportement sont souvent un premier signe. Il peut être beaucoup plus irritable, agressif et réagir davantage face à des banalités du quotidien en devenant même hostile. Ou bien il y aura la fuite : il travaillera de façon exagérée sans répit, s’entraînera intensément, ce qu’il ne faisait jamais avant, ou bien, consommera de l’alcool ou des drogues (abus de substances) pour fuir sa réalité qui lui pèse.
Ces signes cachent souvent une grande insécurité, un grand malaise face à son estime, à sa capacité de devenir père ou d’être un bon père à ses yeux. Oui, les hommes peuvent s’isoler mais l’évidence, dans tout cela, c’est qu’ils peuvent aussi vivre une souffrance intérieure profonde même s’ils sont des hommes et même s’ils n’ont pas accouché.
Prévenir la dépression paternelle
Afin de prévenir la survenue d’une dépression potentielle paternelle lors de l’arrivée d’un bébé, il est impératif d’axer sur les facteurs protecteurs avant même de concevoir un bébé. Prendre du temps pour soi, se retrouver comme personne, faire des choses qui vous plaisent pour vous réaliser et bien communiquer avec votre amoureuse. Une relation conjugale satisfaisante et épanouissante aide le couple à traverser l’étape du devenir parent avec moins de tourment. L’entraide, le partage des responsabilités entre conjoint‑conjointe, l’ouverture et l’écoute de part et d’autre sur le vécu allègent le poids pour chacun et facilitent l’adaptation au nouveau rôle.
Prendre soin de soi, du couple et avoir un entourage qui est soutenant et positif autour de vous. Côtoyer des hommes que vous appréciez et qui vous guideront comme un modèle dans le rôle de père à construire éventuellement avec un bébé. Tout cela est très positif et aide à prévenir l’apparition de dépression paternelle. De saines habitudes de vie avec un équilibre travail‑famille, une bonne alimentation, un sommeil adéquat, du temps avec la famille et le réseau de soutien sont d’autres facteurs aidants.
Quand le bébé est là, il est très important de garder du temps papa‑bébé pour créer le lien et profiter ensemble de cette proximité, de ce courant qui passe entre un père et son enfant dans un moment d’intimité réservé à eux seuls. Le développement de l’attachement père‑enfant se développe et ce sont les contacts répétés qui aident ce phénomène à se produire. En voyant que leurs interventions sont appropriées, les hommes se sentent de plus en plus compétents et ils en retirent également fierté et satisfaction.
Pour en apprendre plus sur l’aide offerte pour les papas, consultez le billet : Il y a de l’aide pour les papas aussi!