Photo - Femme enceinte, tocophobie, peur de l'accouchement, peur d'accoucher

Comment agir face à la peur de l’accouchement?

23-24 semaines de grossesse>Questions/réponses

Si vous souhaitez connaître les conséquences de la peur de l’accouchement, voyez Les conséquences possibles de la tocophobie.

Avant la grossesse :

Lorsqu’une femme décide d’aller de l’avant pour concevoir un bébé, malgré sa grande peur de vivre une grossesse ou d’accoucher, il est impératif de débuter sa démarche en allant chercher une aide psychologique appropriée qui l’aidera à réduire l’angoisse, la panique à l’idée d’avoir un bébé. Une psychologue, une travailleuse sociale, une personne qui saura l’écouter et l’accompagner à travers les apprentissages personnels à faire à cet égard. Des thérapies de désensibilisation spécifiques, cognitivo‑comportementales sont aussi possibles et aidantes dans cette problématique, des séances en thérapie d’hypnose peuvent aussi être enrichissantes.

Ensuite, afin d’amoindrir le plus possible l’impact de la peur d’accoucher sur la grossesse éventuelle, il est nécessaire que la femme soit entourée de beaucoup d’amour et de compréhension de son réseau d’aide naturel qui sera présent et apaisant pour elle à travers toutes les étapes du devenir mère en recevant écoute, réconfort et protection.

De plus, c’est une bonne idée de pratiquer des méthodes de relaxation avant même la grossesse comme la méditation, le massage, le yoga, les respirations profondes. Apprendre à relâcher sa musculature et mieux se connecter avec son être intérieur pour apaiser autant le physique que le psychologique.

Durant la grossesse :

Une femme qui éprouve des peurs incontrôlables face à la grossesse ou l’accouchement et qui se retrouve enceinte nécessite un suivi particulier. Si elle décide de poursuivre sa grossesse, il se peut que le médecin ou la sage‑femme responsable du suivi de santé demande d’être épaulé par une équipe multidisciplinaire qui saura mieux répondre aux différents besoins possibles d’une personne vivant avec la tocophobie.

Des cours prénataux peuvent certainement aider à démystifier le vrai du faux des informations entendues et aussi aider à rendre l’expérience plus concrète avec des données qui permettront aux femmes (aux couples) de prendre part, dans une certaine mesure, aux décisions à venir pour elles et le bébé. La connaissance donne du pouvoir, permet les échanges et la compréhension, mais un accouchement demeure toujours une boîte à surprise. On ne sait jamais comment le tout va se terminer avant que tout soit fait.

Un plan de naissance (souhaits de naissance) est aussi un truc pouvant être mis de l’avant pour sécuriser ces femmes. Leurs souhaits vis‑à‑vis l’événement de l’accouchement soient transmis au personnel qui sera sur place.

La présence d’une accompagnante à la naissance, rencontrée plusieurs fois durant la grossesse, pourrait être bénéfique pour la femme qui vit avec la tocophobie afin d’avoir à coup sûr un visage familier, une présence soutenue d’une femme connue à son chevet pour l’aider à se contenir et soutenir aussi son amoureux durant cette étape stressante.

Durant le travail et l’accouchement :

La femme qui vit avec le sentiment intense de peur d’accoucher devra être soutenue durant tout le travail et de plus près lors de l’accouchement. Une accompagnante? Une infirmière? Une sage‑femme? Un médecin?

Il faut que les personnes en place connaissent la situation et puissent adapter leurs interventions pour mieux répondre aux besoins d’être sécurisée, d’être rassurée de la femme elle‑même mais aussi de son conjoint qui peut aussi vivre des stress dans son rôle.

Après l’accouchement :

Considérant les risques potentiels à la période postnatale, il est essentiel qu’un suivi soit effectué par l’équipe de suivi de grossesse auprès de la nouvelle famille. Voir ensuite à intervenir ou à référer si le besoin s’en fait sentir.

La tocophobie est de plus en plus reconnue comme une problématique en santé et des ressources compétentes y attachent de plus en plus d’importance et se mobilisent pour en connaître encore plus et offrir des programmes d’aide spécifique à ces femmes qui vivent avec ce genre de peurs.

Vous êtes les seules à savoir comment vous vous sentez vis‑à‑vis la seule pensée de porter et de mettre au monde un enfant. Si cela vient chercher chez vous, un senti de stress important, il est peut‑être temps d’en parler à votre médecin ou autres professionnels de la santé pour obtenir l’aide et le soutien approprié. N’attendez pas que la grossesse survienne et que le stress soit à son apogée.

Je vous souhaite le meilleur et je vous dis à bientôt,

Marie
La spécialiste des bébés

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