Lisez le récit précédant de Charlotte, Je suis à 39 semaines de grossesse et j’ai perdu un peu de liquide.
Chers parents,
Je suis à 40 semaines demain, et bébé ne pointe toujours pas le bout de son nez.
Cette semaine, j’étais tout simplement désespérée à chaque jour qui passe. Mes contractions sont devenues plus rares. Je vois chaque jour comme un jour qui me sépare de bébé, et la reprise du travail dans 2 mois qui approche à grands pas. C’est si petit, 2 mois!
Je dois prendre un nouveau poste avec charges d’enseignement à la rentrée, je ne pourrai donc pas reculer la date d’arrivée. C’est ça ou le chômage, et c’est un très beau poste. Malgré le fait que mon mari sera là pour le bébé et fera la transition doucement avec la nounou, je suis hyper mal mal mal.
Je sais que d’ici quelques jours tu seras là mon bébé, et que tout sera oublié. Les neuf mois de cauchemar, les angoisses pour l’avenir. Et je n’ai absolument aucun regret pour tous ces moments, qui m’ont rapprochée de mon enfant. Pourtant, je n’arrive pas à imaginer le bout! Je n’arrive même plus à croire que je vais accoucher un jour!
Ce qui est bien c’est que nous approchons des vacances d’été. Les tas de corvées de fin d’année, professionnelles comme personnelles, commencent à diminuer. La rentrée est bien préparée, et la série des spectacles de fin d’année des enfants sera complètement terminée ce soir. Les enfants partiront bientôt en vadrouille : camping, camp, colo… J’ai aussi mis les bouchées double pour terminer plein de choses.
Bref, je sens qu’il y aura bien le temps qu’il faut pour te coucouner, avec papa.
Ça, ça me fait du bien, ça me rassure. Je m’en suis un peu aperçue en essayant le rocking chair que je me suis offert pour ta naissance.
Ma maman qui est âgée et ne va plus très bien est encore pire ces deux dernières semaines. Enfin, elle va mieux sur certains plans. Mais elle est très dépendante ces jours-ci, et n’arrive plus à faire certaines choses qu’elle faisait seule. Ça m’inquiète, car je vais être bien prise, et ça me pèse tellement sur la conscience, même si je m’occupe d’elle. Je sens mes épaules qui touchent bientôt terre! Elle m’écrit énormément aussi, c’est dur de se ménager de la place et de se protéger, même quand on n’est pas ensemble.
Ce ne sera pas une naissance dans le cadre idéal que j’avais imaginé, avec 8 mois pour prendre le temps, avec toi, et rien d’autre à penser. Mais je sais que tu arrives dans une famille qui t’aime mon bébé, avec des parents qui adorent leurs enfants et qui sauront t’accueillir; avec un frère et une soeur impatients.
À très vite, mon petit! J’ai hâte de te découvrir et de te faire des câlins!
Pour lire la suite, consultez Je suis à 41 semaines et toujours rien!
Ta maman.
Charlotte
Les opinions émises dans ce billet n’engagent que l’auteure.