Se préparer à l’accouchement est une chose, mais vivre la période postnatale en est une autre, avec son lot de questions qui nous viennent au fur et à mesure des jours.
La question de la contraception est souvent source de stress pour la nouvelle mère, surtout pour celles qui allaitent. Comment reprendre une vie sexuelle active, sans vouloir retomber enceinte tout de suite, tout en maintenant sa production de lait?
Bonne nouvelle, plusieurs opportunités s’offrent à vous, que vous allaitiez ou non!
« J’allaite, donc je ne suis pas fertile »
ATTENTION à ce mythe qui perdure à travers le temps! Même si vous avez lu ou entendu dire que l’allaitement maternel rend une femme infertile.
Il faut comprendre à la base les principes qui sous-tendent cette affirmation, ainsi que les suggestions que vous feront les professionnels de la santé en fonction de la connaissance actuelle et de ce que vous souhaitez.
En gros, nous savons que l’allaitement exclusif retarde habituellement les menstruations d’une nouvelle mère, mais que celle-ci peut ovuler même sans avoir eu de menstruation après son accouchement. Nous savons aussi qu’il est plus rare qu’une femme devienne à nouveau enceinte lorsque l’allaitement est soutenu et les tétées très rapprochées (8 à 12 boires par jour), puisque les hormones d’ovulation sont bloquées par les hormones d’allaitement si l’espace entre les boires ne dépasse pas 4 heures. Pour éviter l’insécurité des parents à cet égard, on vous conseillera probablement d’utiliser une méthode barrière pour compléter la protection de l’allaitement, comme le condom, la gelée spermicide, le diaphragme ou le stérilet en cuivre.
Les contraceptifs à base de progestatif : à privilégier
Les données actuelles semblent démontrer que les contraceptifs à base de progestatif seul auraient moins d’impact sur la production de lait des mères allaitantes. On peut penser à la pilule anticonceptionnelle (comme Jencycla), le stérilet avec libération hormonale (Miréna®) ou encore l’implant contraceptif qui sont tous sécuritaires pendant l’allaitement maternel. Toutefois, il vous faut rester vigilante, car chez certaines mères on remarque quand même un ralentissement de la production de lait.
Les données actuelles semblent démontrer que les contraceptifs à base de progestatif seul auraient moins d’impact sur la production de lait des mères allaitantes.
Les contraceptifs à base d’œstrogène : à éviter
Les contraceptifs contenant de l’œstrogène peuvent réduire de façon très significative la production de lait, forçant ainsi plusieurs mamans à devoir compléter l’allaitement autrement que par le sein pour nourrir leur bébé. Certaines mères en réaction à la double tâche – soit allaiter, puis nourrir au biberon pour compléter – se décourageront et choisiront de cesser l’allaitement au profit du biberon rempli avec de la préparation commerciale.
La question de la contraception après l’accouchement peut être abordée dès la préparation à l’accouchement, pour mieux être informé afin de faire un choix éclairé. Dès votre congé de la maternité ou lors du premier rendez-vous postnatal à la clinique de votre médecin, on vous parlera de contraception et on vous remettra les ordonnances nécessaires au besoin.
Marie Fortier
La spécialiste des bébés
Billets liés :
- Les méthodes contraceptives naturelles
- Contraception durant l’allaitement
- Adaptation à l’arrivée d’un bébé
Vidéos liées :