Vous savez, devenir parent est une transition très importante dans une vie. Même si l’on souhaitait ardemment accueillir un bébé dans sa vie. On se retrouve très rapidement devant l’inconnu, dans le vide face à des questions et des préoccupations qui nous laissent parfois sans réponse. On perd le contrôle sur plusieurs choses comme, on apprend chaque jour à fonctionner avec divers symptômes durant toute la gestation et ensuite avec nos enfants. Cela demande continuellement une adaptation, au fur et à mesure de chaque étape de vie.
Selon la littérature actuelle, il y a beaucoup d’anxiété qui est vécue à la période périnatale, soit deux fois plus qu’habituellement et davantage chez les femmes. On parle de 1 personne sur 4 qui sera aux prises avec des symptômes reliés à l’anxiété à cette période spécifique. Les symptômes sont encore plus fréquents et plus intenses chez les personnes qui vivaient déjà de l’anxiété avant.
Dans ce billet :
Devenir parent, pas toujours évident
L’inquiétude et les niveaux d’anxiété
Les manifestations de l’anxiété : TAG, crises de panique et TOC
Les manifestations de l’anxiété : phobies et stress post-traumatique
Les répercussions possibles des troubles anxieux
Les impacts de l’anxiété périnatale
Facteurs prédisposant à vivre de l’anxiété périnatale
L’anxiété périnatale chez les hommes et les femmes
Ressources et soutien indispensables
Devenir parent, pas toujours évident!
Peut-être me direz-vous, que c’est normal de vivre de l’anxiété à la période entourant la venue d’un bébé, face à tout cet inconnu. Hé bien oui! Tout à fait. Mais, comment distinguer si l’anxiété que vous vivez est normale ou excessive? Là, c’est une autre réflexion à avoir.
Nous aborderons dans ce billet, la définition de l’anxiété, chez les hommes et chez les femmes, les différentes formes de l’anxiété, les conséquences potentielles ainsi que les services d’aide disponibles pour vous.
Définition de l’anxiété
Le terme « anxiété » est souvent utilisé pour regrouper un ensemble de phénomènes comme la peur, le stress, les inquiétudes, les préoccupations, la panique, l’angoisse.
Lorsqu’un parent parle de son anxiété et de ce qu’il ressent, il rapporte souvent ces aspects de façon générale pour décrire le malaise qu’il vit.
Plusieurs mères et pères rapportent un stress ou une anxiété de diverses intensités dès le premier trimestre de grossesse ou suite à l’accouchement. Les déclencheurs d’anxiété dans cette période de vie peuvent être multiples. Cela peut être une situation spécifique, comme par exemple un parent inquiet en voyant l’état de santé de son enfant qui se détériore ou un parent qui s’inquiète à cause d’une diminution de ses revenus. Cela peut être aussi une situation appréhendée comme la peur d’une maladie pour soi ou son enfant, la peur de problèmes financiers futurs, la peur que le couple vive des difficultés, etc. Cela peut aussi être l’incertitude en elle-même, le fait de ne pas savoir ou de ne pas pouvoir tout contrôler.
D’autres personnes parlent en termes d’inquiétudes ou de peurs spécifiques : « je m’en fais beaucoup par rapport à ma santé », «j’ai peur de l’accouchement», «j’ai peur de mourir ».
D’autres vont rapporter une appréhension générale que quelque chose de négatif et d’incertain se produise comme par exemple, que bébé manque d’oxygène.
Enfin, d’autres abordent surtout leur anxiété en termes de malaises physiques et somatiques comme de la tension, de l’agitation, une sensation d’être toujours sur le qui-vive et des crises d’angoisse.
De façon globale ou générale, l’anxiété est vue comme un « état » caractérisé par de l’appréhension par rapport à une situation/conséquence négative comportant un danger réel ou anticipé.
Cet état d’anxiété s’observe selon quatre dimensions principales :
– Émotionnelle, c’est-à-dire, se sentir anxieux, agité intérieurement, irritable, avec de la colère comme émotion secondaire
– Physiologique, comme la tension musculaire, les palpitations cardiaques, le souffle court, des douleurs à la poitrine
– Cognitive, qui fait référence davantage à la pensée, comme les inquiétudes, les obsessions, la peur de mourir ou de perdre le contrôle
– Comportementale, ou l’on veut éviter des endroits par peur de se sentir mal, surprotéger l’enfant, contrôler son environnement
Il faut dire qu’un suivi de grossesse permet des contacts répétés avec un intervenant de la santé. Celui-ci pourra aider à l’identification des signes de détresse au niveau mental (SOGC, octobre 2024).
Découvrez la suite du billet : L’inquiétude et les niveaux d’anxiété
Mise à jour de l’article : décembre 2024.
Référence :
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SOGC : Journal, volume 46, issue 10, octobre 2024 : Simon N. Vigod Md Msc, Benicio N. Frey, Md Phd