La méthode de l’attente progressive, aussi plus communément appelée la méthode du 5-10-15, est une alternative qui est née dans les années 50 avec le Dr Richard Ferber, pédiatre de Boston. Elle consiste aussi à aider le bébé à s’endormir seul, sans son parent. Cette technique peut être utilisée dès l’âge de 4 mois, et facilement jusqu’à 18 mois.
L’objectif poursuivi est toujours que le bébé apprenne à s’endormir par lui‑même de façon autonome. Encore une fois, la routine du coucher doit être suivie à la lettre, puis on couchera le bébé dans son lit en fermant la porte pour diminuer le plus de stimulis que possible.
La technique de l’attente progressive (méthode du 5‑10‑15) :
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La première nuit :
Le parent n’attend pas dans la chambre près du bébé, mais la quitte. Le bébé sera en pleurs probablement et c’est le délai d’attente progressif qu’on met de l’avant à partir de ce moment soit : attendre 5 minutes, si vous le pouvez, avant de retourner voir le bébé puis ensuite après 10 minutes et puis chaque 15 minutes ensuite. Il ne faut pas prendre bébé, il ne faut pas lui parler, il faut limiter les interventions au minimum et le plus silencieusement possible. On replace le bébé dans son lit doucement, on le recouvre à nouveau si besoin, on le caresse doucement et on quitte à nouveau la chambre de bébé. Si 5 minutes de pleurs de votre bébé vous paraissent trop longues, vous pouvez y aller plus doucement encore avec une attente progressive allant de 1 minute ou 3 minutes au début, selon votre tolérance. Puis ensuite 5 ou 8 minutes et puis 15 minutes. Il faut tenir compte de nos limites à nous aussi comme parent. À ce moment, on adapte la technique dans les temps d’attente à respecter mais toujours avec la même constance et cohérence. On retourne aux 15 minutes tant que le bébé pleure et qu’il n’est pas endormi. C’est une bonne idée que le père et la mère s’alternent auprès du bébé, surtout si la maman allaite encore le jour. La pratique de cette technique nous montre que la durée des pleurs du bébé sera moindre avec l’intervention du père plutôt que celle de la mère. La première nuit risque d’être assez rock and roll puisque le bébé ne comprend pas trop ce que l’on tente de faire. Il sera rassuré de votre présence sporadique mais en même temps, il apprendra qu’il doit maintenant trouver son sommeil seul. Il fera entendre très certainement son potentiel de pleurs et n’oubliez pas, c’est sa façon de s’exprimer, c’est normal, il n’est pas content.
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La deuxième nuit :
On poursuit notre routine en soirée pour initier le sommeil de la nuit avec notre bébé puis, lorsqu’on le couche dans son lit, on sort de la chambre comme la nuit précédente mais là, on attend plutôt 10 minutes avant de s’introduire à nouveau dans sa chambre, s’il pleure bien entendu. Si vous préférez l’attente de plus courte durée, vous pouvez choisir après 5, 7 minutes d’y retourner. Et ensuite, calculer un 5 minutes de plus à attendre à chaque fois avant d’y retourner, et ce, jusqu’à 20 minutes consécutives. Et répéter aux 20 minutes, tant que la situation le nécessitera.
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La troisième nuit :
Déjà, la troisième nuit devrait être plus facile. On recommence notre routine en soirée, on le couche éveillé dans son lit et on sort de sa chambre et on attend, 15 ou 20 minutes. Bien souvent, votre visite de contrôle ne sera pas nécessaire puisque le bébé dormira déjà. Avec la récurrence de la technique, la persistance de l’intervention jour après jour, le bébé comprendra qu’il doit maintenant s’endormir seul et il arrivera plus rapidement à le faire avec le temps, autant lors du coucher que la nuit lorsqu’il s’éveillera. Puis par la suite quand le sommeil la nuit va bien, on peut commencer la routine des siestes qui sera différente du rituel du coucher mais avec une même régularité et récurrence.
Marie Fortier
La spécialiste des bébés