Avez-vous lu la partie précédente: vivre une séparation ou un divorce avec des enfants en bas âge
Il y a plusieurs facteurs qui peuvent survenir lors d’une séparation. Certains peuvent aider, alors que d’autres auront tendance à nuire au vécu des enfants qui vivent cette dure réalité. Il est certain que si les parents se portent néanmoins assez bien dans la situation et réussissent à fonctionner dans le quotidien selon leurs habitudes, cela aide énormément l’enfant dans tout le processus.
Voici trois éléments qui peuvent affecter d’une façon significative les jeunes enfants dans leur bien-être, et que les parents peuvent avoir un certain contrôle pour minimiser l’impact négatif possible:
- Le niveau d’hostilité entre les parents, la façon de gérer les conflits et d’éviter la violence.
- Le maintien du niveau des compétences et des pratiques parentales.
- Garder une relation parent-enfant chaleureuse et affectueuse.
Dans l’établissement d’une nouvelle réalité, tout est en mouvance et à redéfinir. Pour un nourrisson, les routines familiales sécurisantes sont des repères très importants pour maintenir un certain degré d’équilibre pour lui: sa chambre, son lit, ses jouets et s’il y a des animaux familiers dans la maisonnée aussi.
Un nourrisson n’est pas en mesure de comprendre la notion de temps. Si un objet rassurant ou une personne réconfortante disparaît et reste invisible plusieurs jours, cette personne n’existera plus pour lui, ce qui pourrait bien évidemment lui causer de la tension et du stress. Non seulement le jeune bébé peut être coupé d’un de ses parents pour un temps donné, mais aussi malgré son jeune âge, il peut être un témoin de querelles entre ses parents, qui le rendra encore plus insécure.
Les études scientifiques sur les conséquences possibles d’une séparation impliquant des nourrissons sont beaucoup moins documentées et étoffées que pour des enfants plus âgés.
Signes à reconnaître chez le jeune enfant
Le développement de chaque enfant est complexe et personnel, mais pour des nourrissons, ils ne peuvent pas s’exprimer au-delà de leurs capacités. Ils sont ainsi plus vulnérables en cette période de grande croissance, autant au niveau physique, cognitif, du langage, socialement et aussi émotionnellement.
Puisqu’ils sont des êtres très sensibles à leur environnement, on peut noter certaines manifestations cliniques nous faisant croire que les changements vécus dans le noyau familial se reflètent dans des réactions, des comportements du quotidien comme: des pleurs inopinés par exemple, de l’agitation, de l’agressivité, avoir un sommeil perturbé, manger moins, faire une poussée d’eczéma, avoir des vomissements et même, faire un peu de fièvre lors de changement de routine. À la longue, certains enfants plus sensibles pourraient s’isoler, montrer des signes de passivité et de dépression. La littérature nous mentionne qu’un enfant de 5 ou 6 ans pourrait éventuellement mieux comprendre le contexte de changement. C’est pourquoi il est primordial de prendre l’âge et le degré de maturité de l’enfant en considération lorsque vient le moment où les parents doivent prendre des décisions par rapport au temps parental accordé respectivement ainsi qu’à la possibilité d’envisager une alternance entre les résidences.
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