Pour connaître les causes et les raisons d’un manque de lait, consultez le billet à ce sujet, Les causes d’une insuffisance de lait liées à la mère et à la pratique.
Article mis à jour en avril 2021.
Il existe des petits trucs pratico-pratiques pour éviter le manque de lait maternel, les voici ici décrits :
- C’est important de faire le peau à peau, de favoriser cela dans la journée et la soirée avec maman ou papa. Avec maman, l’odeur aidera le bébé qui fera son fouissement pour se rendre au sein. C’est une bonne habitude à développer dans les premières semaines dans des circonstances comme celles-ci.
- Avoir une bonne alimentation et bien vous hydrater aidera certainement le maintien de la production.
- Il y a des produits naturels suggérés pour augmenter la production de lait comme le fenugrec par exemple qui semble avoir une bonne action suite à la naissance mais moins après quelques mois. Pour le charbon béni, il semble aider certaines femmes mais le manque de données sur son emploi et les doses appropriées, rend difficile l’interprétation de son efficacité.
- On peut aussi suggérer les compressions du sein. Quand le bébé est au sein, on favorise la compression en même temps pour aider à vider les canaux de façon superficielle et que le lait coule plus facilement dans la bouche du bébé.
- Favoriser la production à l’aide d’un tire-lait électrique double idéalement, car il produit une meilleure stimulation au niveau du cerveau et par le fait même, une meilleure production. Et ce, si le bébé ne peut téter ou si la mère ne peut donner le sein.
- Éviter le surmenage et bien se reposer de façon régulière.
- Avoir de l’aide à la maison pour toutes les tâches ménagères aidera grandement la nouvelle maman à se concentrer sur l’allaitement, à se reposer, à bien s’alimenter et à être moins stressée. Pour quelques trucs, visionnez la vidéo Adaptation au retour avec un nouveau bébé.
Quand toutes les mesures non pharmacologiques ont été mises en branle et que cela n’a pas amélioré la situation, il est bien important de revoir votre médecin en suivi régulier (ou intervenant) afin d’explorer d’autres alternatives. Bien entendu, la meilleure des situations est de ne pas se rendre à la mesure pharmacologique. S’il y a nécessité, le médecin vous prescrira ce qu’il faut (la dompéridone), en autant que vous respectiez les indications de cette médication (pas à une femme qui a un problème cardiaque connu par exemple). Avec une augmentation de la production, on aura un meilleur débit de lait dans la bouche du bébé et un boire plus satisfaisant pour lui puisqu’il répond au débit de lait lors de sa tétée. Toutefois, jamais de dompéridone à une maman qui allaite son bébé et devient enceinte à nouveau.
En ce sens, il se peut que votre médecin demande, par précaution, un électrocardiogramme avant de vous prescrire de la dompéridone. Il y a peu d’effets secondaires rapportés de son utilisation dans le contexte de l’allaitement, mais on peut y retrouver : la bouche sèche, des maux de tête (céphalées) et des crampes abdominales. Ce produit agit davantage chez les femmes présentant une hypoplasie des seins (peu de glandes mammaires), une asymétrie des seins, une réduction mammaire ou des implants et lorsque le bébé naît avec une grande prématurité. À la dompéridone peut s’ajouter la metformine. Ce médicament a une action différente qui peut, combinée à la dompéridone, augmenter la production de lait de façon significative des nouvelles mamans qui sont connues pour des ovaires polykystiques, du diabète ou de l’obésité par exemple.
Voilà pour les informations relatives à une insuffisance lactifère dans un allaitement maternel. J’espère que ces quelques lignes pourront vous aider à mieux comprendre le phénomène et vous encourager à consulter en cas de besoin et à ne pas cesser votre allaitement sans avoir demandé de l’aide avant.
Pour enrichir votre lecture, je vous invite à visionner la vidéo : Situations particulières en allaitement.
À bientôt,
Marie
La spécialiste des bébés