Photo - maman qui allaite son nouveau-né

Petits trucs pratico-pratiques pour éviter le manque de lait maternel

Postnatal

Pour connaître les causes et les raisons d’un manque de lait, consultez le billet à ce sujet, Les causes d’une insuffisance de lait liées à la mère et à la pratique.

Mise à jour de l’article janvier 2024.

Il existe des petits trucs pratico-pratiques pour éviter le manque de lait maternel, les voici ici décrits :

Photo - maman qui pratique le peau à peau avec bébé

  • C’est important de faire le peau à peau, de favoriser cela dans la journée et la soirée avec maman ou papa. Avec maman, l’odeur aidera le bébé qui fera son fouissement pour se rendre au sein. C’est une bonne habitude à développer dans les premières semaines dans des circonstances comme celles-ci.
  • Avoir une bonne alimentation et bien vous hydrater aidera certainement le maintien de la production.
  • Il y a des produits naturels suggérés pour augmenter la production de lait, comme le fenugrec par exemple, qui semble avoir une bonne action suite à la naissance, mais moins sur le long terme, après quelques mois. Le dosage est de 1 500 à 1 800 mg par voie orale, 3 fois par jour (source Médecins du Québec, avril 2023). Pour le chardon béni, il semble optimiser l’effet du fenugrec et le dosage habituel recommandé (source  Médecins du Québec, avril 2023) est de 900 à 1 100 mg par voie orale, 3 fois par jour pour. Lors d’utilisation de produits naturels, toujours lire les mises en garde et les contre-indications relatives avant usage.
  • On peut aussi suggérer les compressions du sein. Quand le bébé est au sein, on favorise la compression en même temps pour aider à vider les canaux de façon superficielle et que le lait coule plus facilement dans la bouche du bébé.
  • Favoriser la production à l’aide d’un tire-lait électrique double idéalement, car il produit une meilleure stimulation au niveau du cerveau et par le fait même, une meilleure production. Et ce, si le bébé ne peut téter ou si la mère ne peut donner le sein.
  • Éviter le surmenage et bien se reposer de façon régulière.
  • Avoir de l’aide à la maison pour toutes les tâches ménagères aidera grandement la nouvelle maman à se concentrer sur l’allaitement, à se reposer, à bien s’alimenter et à être moins stressée. Pour quelques trucs, visionnez la vidéo Adaptation au retour avec un nouveau bébé.

Quand toutes les mesures non pharmacologiques ont été mises en branle et que cela n’a pas amélioré la situation, il est bien important de revoir votre médecin en suivi régulier (ou intervenant) afin d’explorer d’autres alternatives. Bien entendu, la meilleure des situations est de ne pas se rendre à la mesure pharmacologique, mais parfois, elle est nécessaire. S’il y a nécessité, le médecin vous prescrira ce qu’il faut (la dompéridone), en s’assurant que la femme n’ait pas de problème cardiaque connu. Le dosage habituel pour débuter est de 10 mg par voie orale 3 fois par jour, mais la posologie peut changer pour certaines femmes, selon leur situation personnelle ou si elle doit être utilisée sur une plus longue période.

Avec une augmentation de la production, on aura un meilleur débit de lait dans la bouche du bébé et un boire plus satisfaisant pour lui, puisqu’il répond au débit de lait lors de sa tétée. Toutefois, il ne faut jamais donner de dompéridone à une maman qui allaite son bébé ET qui devient enceinte à nouveau.

Il se peut que votre médecin demande, par précaution, un électrocardiogramme avant de vous prescrire de la dompéridone. Il y a peu d’effets secondaires rapportés de son utilisation dans le contexte de l’allaitement, mais on peut y retrouver : la bouche sèche, des maux de tête (céphalées) et des crampes abdominales.  Ce produit agit davantage chez les femmes présentant une hypoplasie des seins (peu de glandes mammaires), une asymétrie des seins, une réduction mammaire ou des implants et lorsque le bébé naît avec une grande prématurité. À la dompéridone peut s’ajouter la metformine. Ce médicament a une action différente qui peut, combinée à la dompéridone,  augmenter la production de lait de façon significative des nouvelles mamans qui sont connues pour des ovaires polykystiques, du diabète ou de l’obésité par exemple.

Voilà pour les informations relatives à une insuffisance lactifère dans un allaitement maternel. J’espère que ces quelques lignes pourront vous aider à mieux comprendre le phénomène et vous encourager à consulter en cas de besoin et à ne pas cesser votre allaitement sans avoir demandé de l’aide avant.

Pour enrichir votre lecture, je vous invite à visionner la vidéo : Situations particulières en allaitement.

À bientôt,

Marie
La spécialiste des bébés

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